Les Justes
Henri Bartoli
Année de nomination : 1998Date de naissance : 22/04/1918
Date de décès : 01/10/2008
Profession : Etudiant en droit
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
L'histoire

Henri Bartoli
Pendant l’Occupation, Henri Bartoli est étudiant en Droit à l’Université de Lyon ; il milite également à la JEC, la jeunesse étudiante chrétienne. Il se lie d’amitié avec des étudiants juifs, notamment Renée Moerel et son fiancé Marcel David qu’il avait connu dès 1937 en classe de philosophie au lycée du Parc à Lyon. Lors d’un cours à l’université, de jeunes antisémites s’emploient à perturber le déroulement d’un cours en proférant des insultes à l’encontre des étudiants juifs. Henri qui milite au sein de la Maison des étudiants catholiques prend l’initiative de faire le coup de poing contre eux.
Le 27 novembre 1943, Renée est arrêtée avec sa mère, ses oncles et ses tantes à Lyon et sont envoyés au camp de Drancy. Dès que Marcel apprend la nouvelle, il fait appel à son ami Henri. Les deux hommes partent à Paris et multiplient les démarches pour faire libérer Renée et sa mère, soutenant qu’elles ne sont pas juives, et que leur famille est chrétienne depuis des générations, ils vont même élaborer un faux arbre généalogique. Henri Bartoli contacte le Commissariat Général aux Questions Juives, le Quartier Général allemand en France et divers ecclésiastiques prêts à aider les Juifs. L’abbé Henri Ménardais , curé de Chalmaison, rédige de faux certificats de baptême au nom de Renée Moerel, de ses parents et de ses grands-parents. A la vue de ces pièces, le Commissariat aux questions juives délivre à Henri Bartoli une attestation selon laquelle les deux femmes ne sont pas juives. Renée est tout de même interrogée par les allemands comme elle parle leur langue ils sont plus cléments. Renée et sa mère sont remises en liberté le 10 mars 1944. Henri Bartoli participe plus tard à une opération visant à garantir la cohérence de faux actes de baptême. Accompagné de Marcel David et d’un autre résistant, il se rend à l’archevêché de Reims en se faisant passer, à l’aide de faux documents, pour un agent du commissariat aux questions juives. Grâce à cette couverture, le groupe accède aux registres officiels et procède à la substitution des documents authentiques par des versions modifiées, conçues pour appuyer les fausses identités.
Henri a continué son activité de résistant au sein du réseau Kasanga et du Comité Général des Etudes.
Henri dira plus tard : « ce n’est qu’une histoire d’amitié(…) Là réside la splendeur de la vie pour laquelle il n’est qu’une vérité absolue « aimer ».
Le 11 novembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Henri Bartoli, le titre de Juste parmi les Nations.