Dossier n°8261A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Rolhion

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 25/08/1886
Date de décès : 04/04/1978
Profession : cultivateur, employé municipal

Eugénie (Dousson) Rolhion

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 21/02/1894
Date de décès : 28/02/1977
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Vertolaye (63840)
    Département : Puy-de-Dôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marius et Marie Pillière exploitaient leur ferme de Lachamp, un hameau situé dans la commune de Vertolaye (Puy-de-Dôme). Deux de leurs quatre enfants, faits prisonniers par les Allemands, demeurèrent en captivité pendant toute la guerre tandis que les deux autres vivaient à la ferme. La belle soeur de Marius, Eugénie, vivait dans une ferme voisine avec son mari, Pierre Rolhion, et leurs trois enfants. Elu maire du village, Pierre, conscient du fait que ses études avaient été brèves, préféra se contenter du titre de conseiller municipal. Au cours du printemps 1943, les Pillière hébergèrent David Szyfer, dix ans, tandis que la petite Martinette Kupfermunz, deux ans, était recueillie par les Rolhion. Leurs parents, des Juifs de Belgique, s’étaient enfuis en France à l’approche des Allemands et avaient été internés au camp de Rivesaltes. Les enfants en avaient été retirés grâce à une organisation juive, qui s’était chargée de les placer. Dans son témoignage après la guerre, David raconte que dès son arrivée chez les Pillière il s’était senti au paradis. Traité avec affection et chaleur, il fut même protégé par Marius des sévices d’un instituteur qui le gifflait souvent. Les Rolhion prodiguèrent leur affection à la petite Martinette. Ils étaient de fervents catholiques et firent de leur mieux pour dissimuler l’identité de leurs protégés. Le curé eut beau insister pour faire communier David, excellent élève en catéchisme, les Pillière refusèrent. Après la Libération les enfants eurent la chance de retrouver leurs parents, qui avaient survécu. David correspondit pendant de longues années avec ses sauveurs.

    Le 11 novembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marius et Marie Pillière et à Pierre et Eugénie Rolhion, le titre de Juste parmi les Nations.

    Invitation cérémonie Rolhion



    Mis à jour il y a 10 mois.