Les Justes
Fernand Singerlé
Année de nomination : 1998Date de naissance : 06/04/1913
Date de décès : 25/01/1949
Profession : Abbé, curé des paroisses de Venelles & Meyrargues
Département : Bouches-du-Rhône
Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Fernand Singerlé, curé des paroisses de Venelles et Meyrargues (Bouches-du-Rhône) était très populaire parmi ses ouailles. On le rencontrait non seulement à la messe mais aussi sur les routes, qu’il sillonnait à bicyclette, ou sur le terrain de basketball quand il jouait avec les jeunes. Pendant l’Occupation, il fit partie de plusieurs mouvements de Résistance et notamment d’un groupe informel de religieux et de laïcs qui aidait les Juifs évadés du camp des Milles, près d’Aix-en-Provence, à se cacher. Le curé cacha lui même dans son minuscule presbytère, qui ne comptait qu’une seule pièce d’habitation, trois membres de la famille Pfeiffer – le père, la mère et leur fille Sophie – réfugiés Juifs d’Allemagne. Après leur évasion du camp des Milles, ils avaient trouvé refuge chez de braves gens à Aix-en-Provence. Informés de leur présence, les gendarmes vinrent les arrêter. Grâce à une courageuse action de diversion des voisins, les Pfeiffer purent s’enfuir et gagner l’église du père Fernand, où on leur avait dit qu’ils seraient bien accueillis. Le curé les hébergea dans son unique chambre pendant près de deux mois, en octobre et novembre 1942, tandis que lui-même dormait sur une paillasse dans les combles de l’église. L’épisode prit fin lorsque les réfugiés eurent franchi clandestinement la frontière suisse.
Le 16 décembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à l’abbé Fernand Singerlé, le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
Fernand Singerlè est un prêtre catholique très apprécié de sa congrégation à Venelles et Meyrargues dans les Bouches du Rhône. L’abbé Singerlè est actif dans plusieurs réseaux de résistance y compris un réseau de civils et d’employés administratifs qui cache des juifs qui parviennent à s’enfuir du camp des Milles.
Les trois membres de la famille Pfeiffer réfugiés juifs d’Allemagne, emprisonné aux camps des Milles, réussissent à s’échapper et trouvent refuge à Aix en Provence chez de braves gens. Informés de leur présence, les gendarmes viennent les arrêter.
Grâce à une courageuse action de diversion des voisins, les Pfeiffer s’enfuient. Grâce à la famille Meyer, ils se cachent dans un endroit isolé et reculé. Trois semaines plus tard, M. Meyer amène les Pfeiffer à Veneles à 7 kilomètres d’Aix en Provence, chez l’abbé Fernand Singerlé où on leur avait dit qu’ils seraient bien accueillis.
Le curé les héberge dans son unique chambre pendant près de deux mois, en octobre et novembre 1942, tandis que lui-même dort sur une paillasse dans les combles de l’église.
L’épisode prend fin lorsque les réfugiés franchissent clandestinement la frontière suisse.
Titulaire de la croix de guerre et de la médaille de la résistance, il lui a été décerné, en 1999 à Jérusalem, le titre de “Juste parmi les Nations” pour avoir aidé, à ses risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’occupation. Deux plaques commémoratives ont été apposées l’une dans l’église, l’autre dans un square à son nom dans le village.
Documents annexes
Article de presse – Liaisons N°19 septembre 2001 | |
Article de presse du 16/11/2000 | |
Article de presse -L’Alsace du 16/11/200 | |
Invitation cérémonie Singerlé |