Dossier n°8297 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Fernand Singerlé

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 06/04/1913
Date de décès : 25/01/1949
Profession : Abbé, curé des paroisses de Venelles & Meyrargues
    Localisation Ville : Venelles (13770)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Fernand Singerlé, curé des paroisses de Venelles et Meyrargues (Bouches-du-Rhône) était très populaire parmi ses ouailles. On le rencontrait non seulement à la messe mais aussi sur les routes, qu’il sillonnait à bicyclette, ou sur le terrain de basketball quand il jouait avec les jeunes. Pendant l’Occupation, il fit partie de plusieurs mouvements de Résistance et notamment d’un groupe informel de religieux et de laïcs qui aidait les Juifs évadés du camp des Milles, près d’Aix-en-Provence, à se cacher. Le curé cacha lui même dans son minuscule presbytère, qui ne comptait qu’une seule pièce d’habitation, trois membres de la famille Pfeiffer – le père, la mère et leur fille Sophie – réfugiés Juifs d’Allemagne. Après leur évasion du camp des Milles, ils avaient trouvé refuge chez de braves gens à Aix-en-Provence. Informés de leur présence, les gendarmes vinrent les arrêter. Grâce à une courageuse action de diversion des voisins, les Pfeiffer purent s’enfuir et gagner l’église du père Fernand, où on leur avait dit qu’ils seraient bien accueillis. Le curé les hébergea dans son unique chambre pendant près de deux mois, en octobre et novembre 1942, tandis que lui-même dormait sur une paillasse dans les combles de l’église. L’épisode prit fin lorsque les réfugiés eurent franchi clandestinement la frontière suisse.

    Le 16 décembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à l’abbé Fernand Singerlé, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Le témoignage

    Fernand Singerlè est un prêtre catholique très apprécié de sa congrégation à Venelles et Meyrargues dans les Bouches du Rhône. L’abbé Singerlè est actif dans plusieurs réseaux de résistance y compris un réseau de civils et d’employés administratifs qui cache des juifs qui parviennent à s’enfuir du camp des Milles.

    Les trois membres de la famille Pfeiffer réfugiés juifs d’Allemagne, emprisonné aux camps des Milles, réussissent à s’échapper et trouvent refuge à Aix en Provence chez de braves gens. Informés de leur présence, les gendarmes viennent les arrêter. 
    Grâce à une courageuse action de diversion des voisins, les Pfeiffer s’enfuient. Grâce à la famille Meyer, ils se cachent dans un endroit isolé et reculé. Trois semaines plus tard, M. Meyer amène les Pfeiffer à Veneles à 7 kilomètres d’Aix en Provence,  chez l’abbé Fernand Singerlé où on leur avait dit qu’ils seraient bien accueillis.
    Le curé les héberge dans son unique chambre pendant près de deux mois, en octobre et novembre 1942, tandis que lui-même dort sur une paillasse dans les combles de l’église.
    L’épisode prend fin lorsque les réfugiés franchissent clandestinement la frontière suisse.

    Titulaire de la croix de guerre et de la médaille de la résistance, il lui a été décerné, en 1999 à Jérusalem, le titre de “Juste parmi les Nations” pour avoir aidé, à ses risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’occupation. Deux plaques commémoratives ont été apposées l’une dans l’église, l’autre dans un square à son nom dans le village.

    Documents annexes

    Article de presse - Liaisons N°19 septembre 2001Article de presse – Liaisons N°19 septembre 2001
    Article de presse du 16/11/2000Article de presse du 16/11/2000
    Article de presse -L'Alsace du 16/11/200Article de presse -L’Alsace du 16/11/200
    Invitation cérémonie SingerléInvitation cérémonie Singerlé

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 11 mois.