Dossier n°8328 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Lucien Clément

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 12/03/1895
Date de décès : 17/01/1984
Profession :

Madeleine Clément Gervex

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 19/06/1899
Date de décès : 24/12/1982
Profession : Mère de 1 enfant
    Localisation Ville : Monts (37260)
    Département : Indre-et-Loire
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Lucien et Madeleine Clément vivaient à Monts (Indre-et-Loire) avec leur fille Gisèle, née en 1930. En 1941, la famille Bach, réfugiée de Nancy, arriva dans la ville avec ses trois enfants. Peu après, Aron Bach et sa fille de seize ans, Annie, furent arrêtés et internés au camp de La Lande, non loin de Monts. En 1942, ils furent transférés à Drancy mais Annie réussit à prendre la fuite en cours de route. En octobre de la même année, ce fut le tour de Cécile Bach d’être arrêtée avec sa fille de dix ans, Ida. Internées à Drancy avec Aron, elles furent déportées avec lui à Auschwitz où tous trois périrent. Hélène Bach, douze ans, s’était cachée lors de l’arrestation de sa mère et de sa jeune soeur. La nuit tombée, elle revint dans l’appartement familial, chercha un peu d’argent et prit le train pour Tours, où vivait une amie de sa mère. Craignant d’avoir des ennuis avec les autorités, la femme refusa de l’héberger et lui conseilla de se rendre au camp de La Lande, lui affirmant que personne ne voulait de mal aux enfants et qu’elle y serait en sécurité. Hélène repartit, dans la nuit, et reprit le train pour Monts. Elle arriva au milieu de la nuit au domicile de son amie Gisèle, frappa aux volets pour se faire ouvrir et expliqua qu’elle ne demandait qu’un endroit où dormir jusqu’au matin, avant de se rendre au camp de La Lande. Gisèle l’accueillit avec émotion et persuada ses parents de cacher Hélène. Ils s’en occupèrent avec dévouement. Les Allemands cependant continuaient à chercher la fillette. L’école fut perquisitionnée, les enfants interrogés. Gisèle garda son sang-froid et mentit avec aplomb. Inquiets, ses parents contactèrent des membres de la famille d’Hélène qui vivaient à Toulouse, et environ un mois plus tard, envoyèrent un passeur chercher l’enfant, qui arriva chez eux saine et sauve. De toute la famille Bach, seules Annie et Hélène survécurent.

    Le 31 décembre 1998, L’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Lucien et Madeleine Clément le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes