Les Justes
Année de nomination : 1999Adrien Daurelle
Année de nomination : 1999Date de naissance : 01/11/1900
Date de décès : 09/09/1961
Profession : Notaire
Département : Hautes-Alpes
Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Me Adrien Daurelle était notaire à Briançon (Hautes-Alpes). Etudiant, il avait accompli son stage à Marseille, dans l’étude de Me Gilbert Lévy-Bram, juif né à Alger. Les lois de Vichy entraînèrent l’ »aryanisation » de cette étude. En 1943, comme la chasse aux Juifs sévissait à Marseille, Gilbert Lévy-Bram, sa femme et leur fillette Michèle alors âgée de 2 ans, se réfugièrent à Briançon. Son ex-stagiaire, Adrien Daurelle, très actif dans la Résistance, établit aussitôt une attestation certifiant que M. Gilbert Martin (nom de jeune fille de son épouse, non juive) était employé en son étude en qualité de clerc de notaire. Hélas dénoncé, Lévy-Bram fut arrêté par la Gestapo. Avec une bravoure exceptionnelle, le notaire intervint de la manière la plus énergique pour exiger l’élargissement de son « clerc », prétendument victime d’une allégation mensongère, et, miraculeusement, parvint à ses fins. C’est alors que Gilbert Lévy-Bram contracta la typhoïde. Adrien Daurelle décida aussitôt de protéger la petite Michèle d’une contagion qui lui aurait été fatale et l’hébergea chez lui. Il affecta une secrétaire de son étude à la garde de la fillette, au mépris des dangers auxquels il s’exposait. Durant les journées du 29 août au 6 septembre 1944, lorsque Briançon reconquise par les Allemands fut livrée au chaos, au pillage et à une sanglante terreur, privée d’eau, d’électricité et de tout ravitaillement, Adrien Daurelle tint tête aux occupants pour la défense de tous ses concitoyens, et sut assurer également la sécurité de ses deux protégés juifs.
C’est seulement de nombreuses années plus tard que Michèle Lévy-Bram eut la révélation de ces faits, lorsqu’en 1992, après la mort de ses parents, elle tria les papiers de son père. Elle décida alors de s’employer à ce que « les deux filles d’Adrien, Noëlle et Catherine, sachent que leur père était plus qu’un grand résistant. Que c’était un Juste. »
Le 7 mars 1999, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Adrien Daurelle le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Alpes du 18/10/2002 1 janvier 2018 10:50:08 | |
Article de presse – Le Dauphiné libéré du 10/10/2002 1 janvier 2018 10:49:30 | |
Invitation cérémonie 1 janvier 2018 10:47:19 |
Articles annexes
Aucun autre article