Dossier n°8408 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1999

Clémentine Macouin Blanchard

Année de nomination : 1999
Date de naissance : //
Date de décès : 25/09/1971
Profession : sans profession

Clovis Macouin

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 25/07/1888
Date de décès : 30/10/1966
Profession : Ancien député des deux-Sèvres, Maire
    Localisation Ville : Parthenay (79200)
    Département : Deux-Sèvres
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Clovis Macouin
    Clovis Macouin est fils de paysan. 
    Il devient secrétaire de mairie. 

    Il participa plus que brillamment à la guerre de 1914-1918 comme lieutenant d’infanterie et en revint avec trois blessures dont une amputation du bras, quatre citations, la croix de guerre, la croix de Saint-Georges de Russie et la Légion d’honneur.

    Maire de Moncoutant, puis conseiller général de son département, il se présente à la députation aux élections générales de 1928, dans la circonscription de Parthenay. Élu au premier tour, il sera réélu en 1932, toujours au premier tour, et à nouveau en 1936, mais au second tour.

    Clovis Macouin s’inscrivit en 1928 au groupe de l’union républicaine démocratique et, à partir de 1932, à la fédération républicaine. Il fut membre de la commission de l’administration générale, départementale et communale, de celle des pensions civiles et militaires où ses compétences furent appréciées et siégea aussi un temps dans une commission dite des comptes définitifs et des économies.

    Le 10 juillet 1940, lors du congrès de Vichy, il vota les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain mais se détourne vite du régime de Vichy. 
    Membre de l’organisation « Libération », il refuse la proposition qui lui est faite de siéger au sein du Conseil départemental des Deux-Sèvres créé par le nouveau régime.

    Clémentine et Clovis Macouin vont abriter des Juifs chez eux et des réfractaires au STO traqués par la Gestapo. 

    Membre du Conseil départemental clandestin, Clovis Macouin prend à l’été 1944 la vice-présidence du Comité départemental de Libération des Deux-Sèvres.

    Après la Libération, Clovis Macouin entreprend alors de recouvrer les mandats électoraux dont le régime de Vichy l’avait dépouillé. Maire de Parthenay, conseiller général des Deux-Sèvres, il présente sa candidature aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée constituante, à la tête d’une liste qui rassemble des partisans du général de Gaulle. Cette « liste d’entente républicaine » emporte l’un des quatre sièges à pourvoir ; les trois autres sièges reviennent aux socialistes Émile Bèche et Émile Poirault et au démocrate-chrétien André Mercier.

    Clovis Macouin est nommé membre de la Commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la guerre et de la répression. Il fait partie de cette petite cinquantaine de députés qui s’opposent au projet de loi sur la nationalisation du crédit (2 décembre 1945). Il s’oppose en outre au premier projet de Constitution de la IVe République présenté à l’Assemblée le 19 avril 1946 ; le texte est de toute façon rejeté par le référendum du 5 mai, ce qui entraîne la convocation d’une seconde Assemblée constituante.

    En 1952 il se retire de la vie politique. Il décède le 30 octobre 1966 à Parthenay.

    le 22 Mars 1999  l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Clovis Macouin et son épouse Clémentine.


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