Dossier n°8476 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georges Alexandre, Clément Louveau

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 21/06/1903
Date de décès : 21/02/2000
Profession : Agriculteur retraité

Marie Ernestine (Chataigner) Louveau

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 05/09/1906
Date de décès : 25/07/2002
Profession : Agricultrice retraitée
    Localisation Ville : Saint-Jean-d’Assé (72380)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Jeune couple d’agriculteurs, Georges et Marie Louveau et leurs trois enfants vivaient à la ferme de Landiron, à Saint-Jean d’Assé (Sarthe). En avril 1943, ils engagèrent un jeune commis de ferme venu de Paris. Quelques semaines plus tard, ils découvrirent que celui-ci, Henri Barman, 16 ans, était juif, et que sa sœur Clara, 13 ans, avait été recueillie par la famille Huron au village. Très spontanément, les Louveau offrirent de réunir le frère et la sœur : »Nous avons trois enfants, avec vous nous en avons cinq, où est le problème ? ». Réfugiés de Pologne à Paris, les parents Barman avaient été arrêtés avec Henri et Clara le 17 juillet 1942, lors de la rafle du Vel d’Hiv. Lorsque les agents chargèrent ses parents à bord d’un autobus, Henri s’enfuit, entraînant de force par la main la petite Clara qui voulait suivre père et mère. Un agent compatissant ferma les yeux, et dans un premier temps, les deux jeunes fugitifs trouvèrent abri auprès de leurs grands-parents. Puis l’œuvre juive OSE plaça Clara à Saint-Jean d’Assé, en octobre 1942. Recueillie ensuite à la ferme de Landiron où elle fut protégée jusqu’à la Libération, la fillette participa « aux menus travaux de la ferme au même titre que les enfants, mais cela valait la peine », a-t-elle écrit dans son témoignage, « car je découvrais la campagne, les animaux. Pour une petite fille de la ville, cela est formidable, et en plus des gens qui nous donnaient affection, assiettes pleines et vêtements ». Après la Libération, les Louveau achetèrent à Clara un billet de chemin de fer pour Paris et lui remirent de l’argent de poche. Et depuis, chaque événement familial de part et d’autre réunit sauveteurs et sauvés.

    Le 3 mai 1999, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Georges et Marie Louveau le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Articlle de presse - Le maine libre du 29/10/199Article de presse – Le Maine libre du 29/10/199
    Articlle de presse - Le maine libre du 01/11/1999Article de presse – Le Maine libre du 01/11/1999