Dossier n°8517 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1999

Olga Girard Brandi

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 02/03/1896
Date de décès : 09/11/1975
Profession : Institutrice

René Girard

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 31/03/1895
Date de décès : 23/05/1972
Profession : receveur principal de l’enregistrement des Domaines
    Localisation Ville : Nice (6000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    René Girard, Receveur central de l’Enregistrement et des Domaines à Grasse (Alpes-Maritimes) et son épouse Olga, institutrice, étaient liés d’amitié avec le couple Charles et Malvina Brody, tous deux juifs, médecins et propriétaires de la clinique « Hélias » dans cette ville. En août 1942, René Girard fut muté à Nice. Un an plus tard, après l’invasion de la zone italienne par les troupes allemandes, il vit arriver dans son bureau Malvina Brody. Traqués par la Gestapo, les époux Brody avaient fui Grasse et erraient à la recherche d’un abri sûr. Les Girard prirent sur-le-champ la décision de cacher leurs amis juifs à leur propre domicile à Nice. Olga réussit à leur procurer de faux titres d’identité et d’alimentation. Sa fille Raymonde, 20 ans, se rendait dans un quartier où aucun commerçant ne la connaissait, pour leur acheter de la nourriture. De la sorte, personne ne se doutait de leur présence, d’autant qu’ils ne quittaient pas l’appartement. Mais en juin 1944, la Gestapo passa au peigne fin l’immeuble contigu à celui des Girard. Charles Brody décida alors de ne pas mettre plus longtemps en danger ses amis. Affublé d’une barbe et revêtu d’un bleu de travail, il se mit en route vers Cannes à bicyclette, accompagné de Raymonde Girard, elle aussi à bicyclette. Au contrôle du pont du Var, elle engagea la conversation avec les agents en faction, tandis que le médecin juif déguisé continuait son chemin sans encombre. A Cannes l’attendait Henri Girard, un frère de Raymonde, afin de l’escorter jusqu’à sa nouvelle planque à Valbonne. Quant à Malvina Brody, elle demeura cachée chez les Girard jusqu’à la Libération.

    Le 24 mai 1999, Yad Vashem a décerné à René et Olga Girard le titre de Juste parmi les Nations.

     

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