Dossier n°8613 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Aimée Juliette (Barillet) Coursimault

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 03/08/1911
Date de décès : 11/06/1974
Profession : Cultivatrice

Alexandre Coursimault

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 30/04/1905
Date de décès : 14/11/1977
Profession : Cultivateur
    Localisation Ville : Châtillon-en-Dunois (28290)
    Département : Eure-et-Loir
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Rapatrié d’un stalag parce que cultivateur, Alexandre Coursimault regagna sa ferme à Chatillon en Dunois (Eure-et-Loir) quelques mois après la capitulation de la France. Il y retrouva son épouse Aimée et leur bambin André né trois ans auparavant. Alexandre avait prononcé un voeu au moment, particulièrement éprouvant, où il avait été fait prisonnier : « Si je m’en tire sain et sauf, je jure de faire le bien autour de moi ». C’est en mars 1943 qu’il découvrit subitement que l’occasion s’offrait à lui de tenir parole. Un rendez-vous fixé en plein champ le mit en présence d’une jeune femme et d’un gamin de 7 ans. En juillet de l’année précédente, ils avaient été arrêtés dans la grande rafle des Juifs de Paris et transportés au Vel d’Hiv. Or cette jeune femme, Régine Ryback et son fils Simon, étaient parmi les rarissimes personnes ayant obtenu d’être libérées, car son mari, engagé volontaire dans l’armée française en 1939, avait été porté disparu et elle avait en mains le document qui l’attestait. Après huit mois d’une errance de bêtes traquées, Régine et Simon Ryback éprouvèrent enfin un vrai soulagement dans la chaleur de l’accueil du couple Coursimault. On les fit passer pour de lointains parents parisiens. Mais un an plus tard, l’armée allemande installa une base de maintenance d’équipements militaires juste en face de la ferme Coursimault. La situation devenait trop dangereuse et Alexandre s’employa à aménager rapidement une chambre habitable dans une maison abandonnée à l’écart du village, et y installa les Ryback. Jusqu’à la Libération, le couple Coursimault approvisionna quotidiennement ses protégés et fournit à Régine des travaux de couture.

    Le 10 août 1999, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Alexandre et Aimée Coursimault le titre de Juste parmi les Nations.

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    Mis à jour il y a 6 mois.