Dossier n°8615 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1999

Blanche (Delbrel) Merly

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 13/11/1909
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice

Jean Merly

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 08/04/1906
Date de décès : 08/05/1997
Profession : Cultivateur
    Localisation Ville : Massoulès (47140)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jean, dit Clovis, et Blanche Merly vivaient avec leur fils unique Pierre dans une ferme isolée sur un coteau à Massoulès (Lot-et-Garonne). En septembre 1942 Pierre, 10 ans, vit son père rentrer à la ferme accompagné d’un petit garçon de 8 ans, qui allait rester avec eux jusqu’à la fin de la guerre. Le nouveau venu, Albert Gaist, appartenait à une famille juive de Paris, venue se réfugier à Villeneuve-sur-Lot. Son père, engagé volontaire en 1939, puis prisonnier de guerre, s’était évadé. La vague des rafles de Juifs en zone sud l’avait conduit à chercher un abri pour son fils. Le hasard vint à son secours : il rencontra un compagnon d’évasion qui le mit en rapports avec son beau-frère, Clovis Merly. « Les personnes qui m’ont ainsi recueilli m’ont élevé comme leur propre enfant », a écrit Albert. Pierre Merly se souvient lui aussi : « Etant fils unique, j’acceptai de bonne grâce l’arrivée de celui qui allait devenir dans un premier temps un compagnon de jeu et par la suite, un vrai frère. Albert étant le « petit » était devenu le chou-chou de la famille. » Les Merly étaient conscients du danger qui les menaçait, par bonheur personne dans le village ne les a trahis. Bien plus tard, Pierre a confié : « Si pour Albert, mes parents sont restés sa deuxième famille, j’ai été moi aussi adopté comme un deuxième fils par Mme et M. Gaist. J’ai fait mon service militaire à Paris où j’étais reçu comme chez moi chez les Gaist. »

    Le 10 août 1999, Yad Vashem a décerné à Jean et Blanche Merly le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Le petit Bleu du Dimanche du  19/10/1997Article de presse – Le petit Bleu du Dimanche du 19/10/1997
    24 novembre 2014 10:24:48

    Articles annexes

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