Dossier n°8619 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1999

Raymonde (Sauviac) Fanouillaire

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 04/09/1914
Date de décès : 16/03/2012
Profession : Enseignante au château de Quincy
    Localisation Ville : Bordeaux (33000)
    Département : Gironde
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Raymonde Sauviac habitait rue Judaïque, près du cimetière protestant de Bordeaux. Elle a joué un rôle décisif dans le sauvetage de 4 réfugiées juives, des proches de la famille de Monbrison, et d’un enfant.

    Avant la guerre, Raymonde Sauviac avait fait partie de l’équipe enseignante du Château de Quincy, dont son propriétaire, le comte Hubert de Monbrison, avait fait un home qui accueillit successivement des jeunes filles de l’émigration russe, des réfugiées espagnoles et, en juillet 1939, 40 garçonnets juifs de Berlin. Après la débâcle, l’OSE prit en charge ces petits réfugiés, transférés en zone sud. M. de Monbrison et sa femme, née Renée Cahen d’Anvers, émigrée juive de Russie, ainsi que leurs quatre enfants se replièrent à Pyla (Gironde), tandis que Raymonde (qui deviendra Mme Fanouillaire) retournait chez elle à Bordeaux. Durant la période d’août 1942 à octobre 1943, elle cacha à son domicile successivement une tante de Renée de Monbrison, Louise Warshawski, évadée du camp des Monts à Tours, son amie Katia Berline et la mère de Renée, Sonia Cahen d’Anvers. Quelques jours après l’arrivée de chacune de ces femmes, Raymonde la convoyait de l’autre côté de la ligne de démarcation. Elle la fit aussi franchir à Jean, 12 ans, cadet des enfants du couple de Monbrison. Ces passages étaient extrêmement périlleux, y compris pour Raymonde, d’autant que le très fort accent russe des trois dames réfugiées trahissait leur origine. L’idée d’être hébergée par Raymonde « n’était pas une perspective très séduisante », a écrit dans ses « Mémoires d’une Babouchka » Sonia Cahen d’Anvers, « car je savais qu’elle et sa tante vivaient chez des amis, les gardiens du cimetière protestant. Mais ce serait sans doute un abri très sûr et discret pour la Juive errante que j’étais devenue. Le péril où je me trouvais était sans nul doute bien encombrant pour tous ceux qui m’aidaient et j’étais pleine de gratitude pour leur offre si magnanime ».

    Le 10 août 1999, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Raymonde Fanouillaire née Sauviac le titre de Juste parmi les Nations.

    Photo des enfants cachés

    Raymonde Faouillaire avec à sa droite Monsieur  De Montbrison

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes