Dossier n°8619A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Ongaro

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 14/07/1889
Date de décès : 07/08/1977
Profession : Hôtelier, restaurateur

Yvonne (Beynel) Ongaro

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 30/09/1895
Date de décès : 14/08/1965
Profession : Hôtelière, restauratrice, mère de 1 enfant
    Localisation Ville : La Roque Gageac (24250)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    L’hôtel restaurant « La Belle Etoile » à la Roque Gageac, petite localité de Dordogne, appartenait à Louis et Yvonne Ongaro. De fin 1942 à la Libération, ils y ont donné abri à deux réfugiées juives de Paris, originaires de Russie. L’une, Katia Berline, avait quitté Saint-Pétersbourg en janvier 1918 avec les siens en traîneau, et traversé le golfe de Finlande. La seconde, son amie Louise Warshawski, venait de s’évader du camp des Monts à Tours. Au grenier d’une dépendance de l’hôtel, Louis Ongaro avait fait secrètement aménager une cache dont l’accès était ingénieusement dissimulé. Il préférait en effet que ses deux protégées, au fort accent russe, ne soient pas exposées au tout-venant de l’hôtel. Il était particulièrement vigilant pendant les périodes où l’activité du maquis provoquait une forte tension dans la localité. En avril 1944, Louis et Yvonne Ongaro recueillirent également la nièce de Louise Warshawski, Renée de Monbrison, née Cahen d’Anvers, et deux de ses enfants, Françoise, 18 ans et Christian, 14 ans. Venus du Pyla-sur-mer, ils avaient franchi illégalement la ligne de démarcation, mais les risques que faisaient courir la présence de ces réfugiés juifs ne dissuadèrent pas les hôteliers de leur donner l’hospitalité.

    Le 10 août 1999, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Louis et Yvonne Ongaro, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 3 mois.