Dossier n°8631 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1999

Henri Vautravers

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 22/04/1923
Date de décès : //
Profession : Violoniste professionnel

René Vautravers

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 04/07/1883
Date de décès : 06/10/1948
Profession : Garagiste mécanicien

Jacqueline Bardou Vautravers

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 03/11/1910
Date de décès : //
Profession : Secrétaire de direction

Juliane Vautravers Droulih

Année de nomination : 1999
Date de naissance : 06/12/1879
Date de décès : 10/03/1973
Profession : mère au foyer, 4 enfants
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    René VAUTRAVERS
    Garagiste à Paris, René Vautravers vivait dans le 11ème arrondissement avec sa femme Juliane et l’un de leurs enfants, Henri. Dans leur minuscule appartement, celui-ci, violoniste professionnel, jouait souvent de son instrument, accompagné de deux étudiants, Mina Finkielsztein, piano, et Henri Szwimer, violon. Le père de Mina, réfugié juif de Pologne, avait été arrêté et interné en 1941, puis son frère en 1942. Tous deux furent assassinés en déportation. En juillet 1942, un fonctionnaire du commissariat du quartier révéla à Henri Vautravers l’imminence de rafles massives de Juifs dans tout Paris. Henri informa ses amis juifs, ajoutant que ses parents et lui-même les cacheraient dans leur logement malgré son exiguïté. Les premiers à y chercher leur salut furent Henri Szwimer, ses parents et son frère Maurice. Le matin-même de la rafle, son instrument sous le bras, Henri Vautravers se rendit au domicile tout proche de Mina Finkielsztein et sa mère Marthe. Les deux femmes se cachaient dans l’appartement d’une voisine d’immeuble, une infirmière travaillant la nuit qui leur avait remis ses clés. Henri les conduisit elles aussi chez ses parents. Neuf personnes adultes dans deux pièces, c’eût été intenable si les Vautravers n’y avaient fait souffler un esprit de chaleureuse solidarité. Personne dans l’immeuble n’esquissa le moindre geste hostile, ni même critique à leur égard. Ils vécurent ainsi jusqu’en octobre 1942, où les Szwimer gagnèrent une autre cache que des amis du quartier leur avaient procurée. D’autre part, une fille du garagiste, Jacqueline Bardou, loua à son nom de jeune fille, Vautravers, un petit logement à l’intention de la jeune pianiste Mina et de sa mère. Jusqu’à la Libération, elle s’y rendit quotidiennement, bravant tous les risques, pour approvisionner et soutenir le moral des deux réfugiées juives recluses.

    Le 2 septembre 1999, Yad Vashem a décerné à René et Juliane Vautravers, à Jacqueline Bardou et à Henri Vautravers le titre de Juste des Nations.

     

     

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