Dossier n°8673 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Lucien Dubouloz

Année de nomination : 1999
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fabricant de matelas

Marguerite (Rayard) Dubouloz

Année de nomination : 1999
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fabricant de matelas
    Localisation Ville : Yerres (91330)
    Département : Essonne
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    En mai 1941, Monsieur Lancner, marié avec deux enfants, fût arrêté comme juif et interné au camp de Beaune-la-Rolande, puis déporté à Auschwitz, où il fût assassiné en juillet 1942. Son calvaire dura donc 14 Mois.

    Son épouse se retrouva donc seule avec ses filles dont une était trisomique. Quelques années avant ces faits, les Lancner avaient connu un couple, Marguerite et Lucien Dubouloz, domiciliés à Yerres, qui étaient âgés à ce moment là. Leurs fils Lucien et leur belle-fille Suzanne les encouragèrent vivement à recueillir chez eux Mme Lancner, complètement perdue et ses deux filles qui venaient d’échapper par miracle à la rafle du Vel d’Hiv du 16 juillet 1942, grâce à un voisin, agent de police qui les avait prévenus la veille au soir.

    Au lendemain donc de la rafle, Madame Dubouloz se proposa de les recueillir. Madame Lancner préféra rester chez elle. Marguerite Dubouloz emmena donc seule en autocar Huguette au péril de sa propre vie et de celle de sa famille. Les risques étaient d’autant plus grands que son proche voisin était un collaborateur notoire qui recevait chez lui des officiers allemands.

    Jusqu’à la Libération la petite fille fut hébergée, nourrie, éduquée et choyée et ce sans aucune compensation financière.

    Quant à Madame Lancner et sa deuxième fille trisomique, elles restèrent cachées dans l’immeuble qu’elle habitait, dans un grenier, aidées par des voisins et le concierge. Il est à signaler que ce dernier, pianiste de talent, chaque fois que les allemands venaient se renseigner sur des juifs restés dans l’immeuble, jouait des mélodies afin d’endormir les soupçons et cela marchait.

    Le 20 octobre 1999, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marguerite et Lucien Dubouloz, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 1 mois.