Dossier n°8817 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Rosa Ranc Freydier

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 16/04/1909
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Lamastre (07270)
    Département : Ardèche
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    La famille Weill composée du père et de la grand-mère ainsi que de la petite Muriel Weill, âgée de 2 ans, se réfugie à Desaignes dans l’Ardèche près de Lamastre, en été 1942, après l’arrestation et la déportation de la mère Rolande Weill à Marseille et du grand-père Albert Lévy à Saint-Etienne.

    Installés d’abord à l’hôtel des « Voyageurs » à Desaignes, les Weill louent ensuite une maison au village. Mais bientôt les Allemands envahissent Lamastre et afin d’assurer à Muriel une plus grande sécurité, son père cherche pour elle un endroit plus sûr.

    Suzanne Ranc, patronne de l’hôtel des « Voyageurs », lui conseille de s’adresser à sa cousine, Rosa Ranc à Chamaud. Encouragée par la Diaconnesse de Lamastre, Rosa Ranc accepte d’accueillir la petite Muriel chez elle et l’éduque comme sa fille.

    Rosa Ranc exploite une ferme à Chamaud, dans la commune de Lamastre (Ardèche). Son époux Henri, a été fait prisonnier de guerre en Allemagne. Il ne reviendra de captivité qu’à la fin des hostilités. Elle habite donc avec sa belle-mère et de son fils Georges. Pendant toute la durée de la guerre, Rosa Ranc a assumé à elle seule l’éducation des deux enfants ainsi que la gestion de la ferme.

    Malgré les difficultés, elle garde Muriel jusqu’à la fin de la guerre. Alors toute jeune, 4 ans, et ayant très peu de souvenirs de cette époque, Muriel se souvient pourtant que Rosa lui a tenu lieu de mère. Son témoignage a été confirmé par un habitant de Desaignes, un cousin des Ranc et aussi compagnon de maquis de l’oncle de Muriel.

    Le 7 février 2000, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné à Rosa Ranc, le titre de Justes parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 9 mois.