Dossier n°8818 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Georges Mitteau

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 22/02/1902
Date de décès : 09/04/1955
Profession :

Lucienne (Bescos) Mitteau

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 20/04/1904
Date de décès : 26/10/1992
Profession : mère de 5 enfants
    Localisation Ville : Villenave-d’Ornon (33140)
    Département : Gironde
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Georges et Lucienne Mitteau et leurs cinq enfants résidaient en 1939, à Villenave d’Ornon, dans la banlieue de Bordeaux (Gironde). En octobre 1939, le couple Mitteau prit en nourrice une petite fille juive, âgée de 18 mois : Annette Panaris. Sa mère, Ida Panaris, souffrait d’une maladie de cœur, et son père était mobilisé. Ils étaient dans l’incapacité de s’occuper d’Annette et de son frère René. Ida décèda le 17 juin 1940, le jour où le père fut fait prisonnier de guerre. Il ne fut libéré de captivité qu’en 1945. Les grands-parents, Samuel et Timée Geller, prirent sous leur tutelle les deux enfants qui continuèrent à vivre chez leur famille d’accueil. Mais les grands-parents furent arrêtés à Bordeaux au cours de la rafle du 19 octobre 1942, organisée par Maurice Papon. Parqués au camp de Mérignac, ils furent ensuite convoyés à Drancy et le 5 novembre 1942, déportés à Auschwitz où ils périrent. Georges et Lucienne Mitteau continuèrent à assurer gracieusement la garde de la petite Annette et à subvenir à ses besoins, malgré les risques encourus pour eux et leurs cinq enfants. Les origines juives de l’enfant étaient connues et la répression anti-juive dans le département de la Gironde était particulièrement sévère. De retour de captivité, le père d’Annette vint rechercher sa fille. La séparation fut douloureuse des deux côtés. Annette considérait les Mitteau comme ses parents et ne voulait pas les quitter.

    Le 7 février 2000, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Lucienne & Georges Mitteau le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Sud Ouest du 07/09/2000Article de presse – Sud Ouest du 07/09/2000
    25 novembre 2014 09:03:28
    Article de presse - Sud Ouest du 06/06/2000Article de presse – Sud Ouest du 06/06/2000
    25 novembre 2014 09:02:37

    Articles annexes

    Aucun autre article