Dossier n°8821 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Calixte Callini

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 16/04/1899
Date de décès : 29/01/1984
Profession : Cultivateur

Catherine Callini épouse Muncey

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 06/09/1929
Date de décès : //
Profession : Sans

Maria Callini Grasso

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 05/06/1904
Date de décès : 16/04/1992
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Antibes (6160)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Maria et Calixte Callini, étaient originaires d’Italie et exploitaient une petite propriété agricole, située dans les faubourgs de Juan-les-Pins/Antibes (Alpes-Maritimes). Herbert Gottschalk, sa femme et leur fils Charles de 6 ans, avaient fui la Belgique au moment de l’invasion allemande en 1940. Réfugiés à Juan-les-Pins, ils y vécurent en location dans un hôtel meublé, jusqu’en septembre 1943. Dans les Alpes-Maritimes, jusqu’à cette date sous occupation italienne, les Juifs jouissaient d’une protection relative. Le drame de la famille commença après l’invasion allemande quand les autorités procédèrent à l’arrestation brutale des Juifs de la région, pris par surprise par le retournement soudain de la situation. Le 12 septembre 1943, les Allemands se présentèrent à l’appartement des Gottschalk pour les arrêter. Comme ils étaient absents à ce moment-là, ils échappèrent à la rafle. L’épicier du quartier, M. Tallone, avec lequel la famille entretenait de bonnes relations, réussit à les prévenir du danger et leur conseilla de ne pas retourner à leur appartement. C’est aussi M. Tallone qui recommanda la famille Gottschalk auprès du couple Callini qui vivait dans un appartement modeste. Malgré les difficultés, ils offrirent le gîte à la famille Gottschalk, du 12 septembre jusqu’en mars 1944, et au péril de leur vie les protégèrent de la déportation, sans demander de rémunération. La fille du couple, Catherine Callini accompagnait chaque jour Charles à l’école. Quand plus tard, pour des raisons de sécurité, il fut placé dans un home d’enfants à Cannes-La Bocca, elle allait le chercher à Cannes et l’y ramenait à vélo, chaque fin de semaine, pour qu’il puisse voir ses parents. Elle effectuait ces nombreux allers et retours, malgré les barrages fréquents des polices française et allemande, à la recherche de Juifs cachés. Menacée de dénonciation par un voisin, la famille Gottschalk partit s’installer à Châteauroux dans les Hautes-Alpes où ils restèrent jusqu’à la Libération.              

    Le 18 avril 2000, Yad Vashem a décerné à Callini Calixte et Maria ainsi que leur fille Catherine le titre de Justes parmi les Nations.

    Le témoignage

    Le 12 septembre 1943 ,Charles GOTTSCHALK, âgé de six ans, et ses parents, réfugiés à Juan-Les-Pins, échappent à une rafle de la Gestapo.

    Monsieur Tallone, épicier et ami des parents, les présente à Monsieur CALLINI qui les hébergea jusqu’en mars 1944, sans aucune contre-partie financière.

    La propriété de la famille Callini était une exploitation agricole. Les parents ne sortaient pas de la journée et le petit Charles était présenté comme un cousin de Belgique .

    Dans un premier temps, il fut inscrit dans une petite école privée et ensuite pour plus de sécurité dans un home d’enfants à Cannes La Bocca.

    Toutes les fins de semaine Catherine Callini venait chercher Charles à vélo pour qu’il puisse voir ses parents chez les Callini.

    Menacés par l’existence d’un voisin fasciste, la famille Gottschalk quitta les Callini, pour s’installer à Châteauroux-les-Alpes (Hautes Alpes) jusqu’à la Libération.

    Les liens entre les deux familles et leurs enfants ont perduré avec estime et amitié.

     

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