Dossier n°882A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Denise Rieu-Hachon

Année de nomination : 1987
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employée au service des réfugiés « organisme patronné par la police et la municipalité locale »
    Localisation Ville : Auch (32810)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    La famille Witmann-Haker se réfugia pendant l’Occupation à Auch, dans le Gers. Juliette Witmann arriva la première, accompagnée de son mari et de sa fille Nicole. M. Wittman qui s’était battu dans l’armée française avait été démobilisé à Auch et décida d’y rester, car il ne souhaitait pas retourner à Paris, où il habitait avant la guerre, mais qui était à présent occupé par les Allemands. A Auch, il put trouver du travail. Le jeune couple fut bientôt rejoint par les parents de Juliette, qui avaient été forcés de quitter l’Alsace où ils vivaient auparavant. Vers la fin de 1941, M. Wittman commit l’imprudence de se rendre à Paris pour récupérer un certain nombre d’objets dans son appartement; pris dans une rafle, il fut arrêté et déporté à Auschwitz dont il ne revint pas. Denise Hachon, qui travaillait au Service des réfugiés, un organisme patronné par la police et la municipalité locale, procura à Juliette et à Nicole de faux papiers au nom de Windart, et en fournit aussi aux Haker, au nom de Hueber, patronyme alsacien choisi en raison de leur fort accent. Ces fausses identités étaient devenues nécessaires car en décembre 1942, les autorités de Vichy ordonnèrent de porter la mention juif sur les cartes d’identité et autres papiers. Les deux familles vécurent ainsi dans le Gers jusqu’à la Libération. Elles rentrèrent ensuite à Paris, ce qui ne les empêcha pas de rester en relations avec celle qui les avait sauvées, venue elle aussi s’installer dans la capitale. Le jour de ses noces, c’est à M. Haker que Denise demanda de la « donner en mariage » à l’élu de son coeur.

    Le 28 décembre 1987, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Denise Rieu née Hachon, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 6 mois.