Dossier n°8914 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Philibert Bublens

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 04/01/1901
Date de décès : 05/12/1954
Profession : Prêtre
    Localisation Ville : Thonon-les-Bains (74200)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Le chanoine Philibert Bublens, archiprêtre de la Basilique Saint François de Sales située au centre de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), a apporté son secours, à ses risques et périls, à de nombreux Juifs pourchassés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses efforts de sauvetage prirent de l’essor dès le mois d’août 1942 au début des rafles massives de Juifs en vue de leur déportation, et ce jusqu’à la Libération. Des réfugiés juifs qui fuyaient les persécutions se regroupaient à Thonon-les-Bains, dans le but de passer la frontière vers la Suisse. Ils trouvaient refuge sous la voûte de la très ancienne église Saint Hippolyte, attenante à la Basilique. Philibert Bublens a ainsi accueilli, par vagues successives, des groupes de 10 à 20 personnes qui séjournaient dans l’église, le temps de s’assurer les services d’un passeur pour franchir la frontière à pied ou de pêcheurs pour traverser le lac Léman. L’étape de Thonon-les-Bains était un lieu de rendez-vous dont l’existence se transmettait, apparemment, de bouche à oreille. Philibert Bubens a aussi assuré les soins médicaux indispensables à des personnes qu’il cachait, grâce aux services de trois religieuses infirmières de la ville. En particulier, il a sauvé un groupe de réfugiés au cours d’une perquisition. Il conduisit les policiers le long de la visite du presbytère et de l’église de la Basilique, pour qu’ils jugent d’eux-mêmes qu’aucun Juif ne s’y trouvait, évitant les locaux où ceux-ci étaient cachés. Il prétendit que le bâtiment, trop vétuste, était menacé d’effondrement. Le nombre de personnes sauvées par Philibert Bublens s’élève à plus d’une centaine. Au lendemain de la guerre, le Gouvernement français le décora de la Médaille de la Résistance pour son action courageuse.      

    Le 28 mai 2000, Yad Vashem a décerné à Philibert Bublens le titre de Juste des Nations. 

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