Dossier n°8921 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Hélène Cozona

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Louis Cozona

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Lentilly (69210)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Louis et Hélène Cozona étaient agriculteurs et exploitaient une ferme au hameau de Cruzols, à Lentilly (Rhône). En 1941, sept réfugiés juifs de Strasbourg, comprenant quatre membres de la famille Raphaël ainsi que le couple Sherer et son fils, avaient trouvé refuge dans leur ferme et y vivaient en location. Au début de l’année 1944, une famille Abitbol de Saint-Fons (la banlieue de Lyon) chercha des cachettes dans les environs. Masshud et Masshuda Abitbol, Juifs nés au Maroc, avaient neufs enfants de nationalité française. Ils se dispersèrent dans plusieurs fermes et l’un de leurs fils, Shimon Abitbol, âgé de 11 ans, fut accueilli par la famille Cozona, chez qui il séjourna jusqu’à la fin de la guerre, sans aucune rémunération. Shimon fréquenta l’école de la commune, et, à son retour de classe, il participait de son plein gré aux travaux de la ferme, pour contribuer à sa subsistance. Shimon entretenait de bonnes relations en particulier avec Jean, le fils unique des Cozona, son aîné de 5 ou 6 ans. Le père de Shimon travaillait dans le voisinage et venait souvent lui rendre visite. Par la même occasion, il en profitait pour se ravitailler à la ferme des Cozona qui le fournissaient généreusement. Louis et Hélène Cozona, aidèrent, au risque de leur vie, leurs locataires ainsi que Shimon, leur protégé, à se cacher dans les champs ou les vignes, lors de visites de patrouilles allemandes. Ainsi 7 des Juifs réfugiés chez les Cozona ont-ils survécu à l’Occupation, tandis que M. Sherer périt en déportation. Shimon, en particulier, fut entièrement pris en charge par la famille Cozona pendant plus de 6 mois.   

    Le 18 avril 2000, Yad Vashem a décerné à Louis et Hélène Cozona le titre de Justes des  Nations.

    Le témoignage

    En novembre 42, lorsque l’armée allemande vient occuper la zone sud et que les arrestations de Juifs se font durement ressentir à Lyon, la famille SHERER, composée de trois personnes, trouve refuge à Lentilly, Rhône, chez Louis et Hélène COZONA.

    En 1943, Louis et Hélène accueillent également la famille RAPHAEL (5 personnes).

    Un jeune garçon, Shimon ABITBOL, est également hébergé par eux.

    Malgré l’arrestation de M. Sherer, due probablement à une dénonciation, l’action des COZONA a sûrement permis à tous les autres d’échapper à la déportation.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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