Dossier n°899 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

René Nodot

Année de nomination : 1974
Date de naissance : 28/10/1916
Date de décès : 22/10/2000
Profession : Délégué départemental du Service social des étrangers, professeur
    Localisation Ville : Bourg-en-Bresse (01000)
    Département : Ain
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    En juillet 1942 René Nodot fut nommé délégué départemental du Service Social des Etrangers à Bourg (Ain). Le directeur du Service, Gilbert Lesage (q.v.) s’était donné comme objectif d’entraver les mesures anti-juives de Vichy. Il était aidé par certains de ses adjoints dont René Nodot. Ce dernier se chargeait de prévenir les Juifs étrangers des rafles en préparation dans le département. Avec l’assistance du père Marius Jolivet (q.v.) dont le presbytère à Collonges-sous-Salève était contigu à la frontière, il faisait passer des Juifs en Suisse. Par là, il risquait son poste et même la prison. Uniquement mu par des considérations humanitaires et la défense des droits de l’homme, il ne cherchait aucune contrepartie. En août 1943, les gendarmes français arrêtèrent un réfugié juif allemand du nom d’Alex Rosenzweig et l’internèrent à la prison de Bourg où étaient déjà incarcérés plusieurs autres réfugiés juifs. Alors que les gendarmes établissaient la liste des personnes à déporter, René Nodot intervint. Grce à lui, Alex Rosenzweig et plusieurs autres réfugiés juifs ne furent pas inscrits sur la liste. Quelques jours plus tard, René Nodot obtint leur mise en liberté provisoire et trouva des cachettes sûres pour chacun d’entre eux. René Nodot fit le récit de ses aventures pendant l’Occupation dans « Ma vie pour la tienne » publié en 1987.

    Le 15 août 1974 Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à René Nodot, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 2 mois.