Les Justes
Léopold Alram
Année de nomination : 2000Date de naissance : 19/12/1896
Date de décès : 25/07/1964
Profession : Commerçant
Madeleine (Casabona) Alram
Année de nomination : 2000Date de naissance : //
Date de décès : 01/01/2000
Profession : Sans profession
Département : Hérault
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
En 1940, René et Madeleine Alram habitaient à Sète, avec leur fille unique Denise. René y tenait un commerce de textile. Nelly Seiler, sa sœur et son père veuf, des réfugiés juifs étrangers, s’étaient enfuis de Bruxelles au moment de l’invasion allemande et s’étaient installés à Sète. Denise et Nelly qui avaient un an de différence d’âge, fréquentaient la même école et s’étaient liées d’amitié. De religion protestante, Denise était membre des Eclaireuses unionistes de France où elle fit admettre Nelly. En 1942, pour des raisons personnelles, la famille Alram quitta Sète pour Montpellier. Avec le début des rafles des Juifs étrangers en août 1942, M. Seiler, conscient du danger qui pesait sur sa famille, chercha à s’assurer d’« une couverture ». Il s’adressa à René et Madeleine Alram pour leur demander de cacher Nelly, dans leur appartement à Montpellier. La famille Alram accepta de grand cœur. Ainsi, sous le nom d’Emilienne Seilier, présentée comme une cousine bretonne mise à l’abri des difficultés ressenties dans les départements du littoral de la France, Nelly fut intégrée à la famille Alram jusqu’à la fin de l’occupation allemande. Comme la famille Alram venait juste de déménager à Montpellier, personne ne la connaissait, ce qui la protégea de dénonciations éventuelles. Nelly put ainsi poursuivre ses études au lycée et continuer à fréquenter les Eclaireuses avec Denise son amie, sous la protection de la famille Alram qui lui fournit le gîte et la nourriture, sans rémunération, pendant presque deux ans. Nelly, orpheline de mère depuis l’âge de 4 ans, a considéré Madeleine Alram, comme sa mère adoptive. Mina, la sœur de Nelly, fut sauvée par la famille Cannac* et Mr. Seiler trouva refuge dans une clinique comme « faux malade ».
Le 7 août 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à René et Madeleine Alram, le titre de Justes parmi les Nations.
Le témoignage
Emilienne Filipson-Seiler, réfugiée de Belgique en France en 1940, se retrouve à Palavas (Hérault) jusqu’aux rafles du mois d’août 1942. Elle a trouvé refuge, sous le nom d’Emilienne Seilier, dans la famille Alram dont la fille Denise, d’un an plus jeune, était sa compagne aux scouts unionistes de France.
Jusqu’à la fin de l’occupation elle fut considérée comme une cousine bretonne, mise à l’abri des difficultés ressenties en Bretagne. Elle a pu poursuivre ses études au lycée et continuer à fréquenter les scouts. Elle a continué à entretenir des relations affectueuses.