Dossier n°9034 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Henri Lafoy

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 22/04/1901
Date de décès : 01/02/1977
Profession : Industriel, propriétaire d’une société de papier peint
    Localisation Ville : Lyon (69005)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Henri Lafoy était president d’un consortium de papiers peints à Villeurbanne (Rhône). Au nom de la société, il avait fait l’acquisition du château de « La Duchère », situé à Lyon Vaise. La propriété, avec ses 35 hectares et ses corps de ferme, servait de centre de vacances pour les employés de la société et leurs enfants. Henri Lafoy y vivait avec sa femme et ses six enfants, et les familles du personnel du château. Dès l’occupation, des Lorrains et Alsaciens qui ne voulaient pas être incorporés dans l’armée allemande y trouvèrent refuge. Plus tard, Henri Bayzelon, prisonnier de guerre évadé, s’y replia et prit la gestion de la ferme qui abrita aussi des résistants. 3 familles juives réfugiées de la zone occupée y furent accueillies par les propriétaires. Elles avaient entretenu de simples relations d’affaires avec Henri Lafoy. Avec l’intensification des rafles, Henri proposa naturellement et de façon désintéressée, d’héberger Pierre et Denise Schwartz et leurs deux fils, Jacques, 17 ans, et Roland, 15 ans. Ils y vécurent, nourris, logés, et cachés à titre gracieux, de juillet 1943 à juillet 1944. La famille Toubiana, originaire de Tunisie, et leur fille d’une dizaine d’années, ainsi qu’un couple de personnes plus âgées, les Hauser, bénéficièrent de la même aide, malgré les grands risques encourus. Aucuns des habitants de la propriété, qui comptaient de nombreuses personnes elles-mêmes recherchées, ne révéla la présence des réfugiés juifs. Le bombardement des forces alliées sur la gare de Vaise causa des dégâts qui obligèrent l’évacuation d’une partie des locataires du château. La famille Schwartz alla se cacher à Saint-Martin-en Haut, un village des Monts d’Or. Après leur départ, la Milice fit une descente dans la propriété pour arrêter Henri Lafoy, mais il eut le temps de se cacher dans les bois avec d’autres clandestins.  

    Le 13 août 2000, Yad Vashem a décerné à Henri Lafoy le tire de Juste des Nations.

    Documents annexes

    Témoignage de AXELLE BOUCHARLAT, Arrière-petite-fille d’Henri Lafoy   Témoignage de AXELLE BOUCHARLAT, Arrière-petite-fille d’Henri Lafoy
    5 juin 2014 12:52:00

    Articles annexes

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