Dossier n°9054 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne (Pladepousaux) Gassie

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 26/12/1923
Date de décès : //
Profession :

Marie Pladepousaux

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermière

Anne Pladepousaux

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermière

Pierre Pladepousaux

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Asson (64800)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Pierre Sanchou était facteur et vivait avec sa femme Marie et leurs deux filles, Madeleine et Micheline âgées d’une vingtaine d’années, à Asson (Basses Pyrénées). Pierre entretenait de bonnes relations avec le secrétaire de Mairie et plus tard la résistance locale. Le couple Pladepousaux, et leurs deux filles jumelles de 20 ans, Anne et Jeanne, étaient leurs voisins et exploitaient une ferme. En 1941, les autorités de Vichy plaçèrent en résidence surveillée à Asson la famille Bukspan, des Juifs étrangers venus de Belgique chercher réfuge en France. Les Bukspan, le père veuf et remarié, sa seconde femme, les deux enfants de ses premières noces, Rachel 13 ans et Charles 11 ans, ainsi que Jacques 1 an, le dernier-né de son second mariage, après un séjour à Bordeaux et à Pau, vécurent d’abord en location chez Pierre et Marie Sanchou. En août 1942, avertis de la menace de rafles par le secrétaire de Mairie, ils furent cachés chez diverses familles de fermiers, par l’intermédiaire de Pierre Sanchou. Le père Bukspan, atteint de scorbut, fut soigné grâce aux Sanchou par un médecin résistant qui le fit hospitaliser à Pau où malheureusement il décéda. Madeleine Sanchou faisait souvent le voyage jusqu’à Pau pour vendre des biens, dont le produit servait à la subsistance des Bukspan. Pierre Sanchou fit aussi placer le jeune Charles auprès de la famille Pladepouseaux qui, avec l’encouragement du curé de la paroisse, l’hébergea sans aucune rémunération pendant deux ans. Les Pladepousaux, catholiques pratiquants, respectèrent le désir de Charles et de ses parents d’observer les lois alimentaires de la tradition juive. Lentement intégré à la famille, Charles aidait aux travaux de la ferme pour contribuer à son entretien. Les Pladepousaux ont fait pour les réfugiés, selon leur fille Jeanne, « ce que nous aurions souhaité que l’on fît pour nous si nous avions été à leur place », mettant en pratique les mots de l’Evangile : Aimez vous les uns les autres.

    Le 13 septembre 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Pierre et Marie Pladepousaux et leurs deux filles Anne et Jeanne le titre de Juste parmi les Nations.

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    Documents annexes

    Un juste hommageUn juste hommage

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