Dossier n°9073 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Renée Lucie (Mesureur) Berman

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sténo-dactylo

Marie-Germaine Mesureur

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Pantin (93500)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Ile-de-France

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 20 Janvier 2002

      L'histoire

      Marie-Germaine Mesureur et sa fille Renée, sténo-dactylo, habitaient un modeste deux pièces, à Pantin (Seine-Saint Denis). Son mari ne vivait plus à son domicile mais se cachait à Clichy-sous-Bois, après avoir été incarcéré, en février 1941, sur dénonciation de voisins, et libéré. Deux autres locataires de leur immeuble avaient également été emprisonnés, dénoncés par ces mêmes voisins qui travaillaient pour l’occupant mais furent jugés après la Libération et condamnés pour faits de collaboration. Ces graves dangers n’empêchèrent pas Marie-Germaine Mesureur et sa fille Renée de cacher chez elles des Juifs menacés d’arrestation. En 1941, Renée, âgée de 19 ans, se lia d’amitié avec un jeune Juif de 20 ans,  Boris Berman, rencontré au cours d’une promenade. Le 17 juillet 1942, au cours de la grande rafle des Juifs de Paris, les parents de Boris et ses 4 sœurs se cachèrent dans la cave de leur immeuble. Alertée du drame, Renée,se rendit chez les Berman pour les convaincre de lui confier Micheline, la plus jeune des filles, mais sa mère refusa de se séparer d’elles. Tous furent arrêtés et envoyés à Pithiviers, alors que Boris échappait à l’arrestation et partit se réfugier à Nice. Renée se chargea d’envoyer des colis et de correspondre avec les Berman. Elle courut d’un bureau à l’autre pour au moins sauver Micheline de l’internement, mais en vain. Tous furent déportés. Désemparé, Boris revint à Pantin et s’adressa à Renée. Avec sa mère, elles cachèrent Boris pendant deux ans durant lesquels il ne chaussa jamais ses chaussures de peur d’alerter les voisins. Elles offrirent aussi le gîte à l’une de ses cousines et à une tante ainsi qu’à un quatrième Juif pendant plusieurs mois. Renée et Boris se sont mariés après la Libération.

      Le 11 octobre 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie-Germaine Mesureur et sa fille Renée-Lucie le titre de Juste parmi les Nations.

      Les médias externes :