Les Justes
Année de nomination : 2000Annette Boissery
Année de nomination : 2000Date de naissance : 15/09/1913
Date de décès : 07/07/2001
Profession : Cultivatrice
Etienne Boissery
Année de nomination : 2000Date de naissance : 23/03/1883
Date de décès : 23/01/1964
Profession : Cultivateur
Marie (Hérault) Boissery
Année de nomination : 2000Date de naissance : 29/05/1888
Date de décès : 24/03/1974
Profession : Cultivatrice
Pierrette (Boissery) Joyon
Année de nomination : 2000Date de naissance : 01/10/1919
Date de décès : 23/02/2006
Profession : Sans
Département : Cher
Région : Centre-Val de Loire
Personnes sauvées
L'histoire
Etienne. Boissery
Marie Boissery
Etienne et Marie Boissery habitaient au hameau de la Gossonière, à Saint-Aignan-des Noyers (Cher). Le couple avait déjà atteint la soixantaine et vivait avec ses deux filles, Annette, 31 ans, et Pierrette, 25 ans, de l’agriculture et de l’élevage. Louis, leur fils aîné, était prisonnier de guerre en Allemagne, depuis 1940. La Gossonière était située au cœur d’une région où se développèrent des réseaux de résistance et des maquis. Leur voisinage était la scène d’affrontements souvent très violents entre les maquisards, basés dans la forêt de Tronçais, à proximité de la ferme, et les collaborateurs de la Milice. Ces derniers faisaient régner la terreur sur les paysans qui accueillaient et ravitaillaient les personnes recherchées, notamment des résistants et des Juifs. En juillet 1944, avec la Gestapo, ils précipitèrent, dans les puits de la ferme de Guerry, 39 Juifs raflés à Saint-Amand. Dans cette atmosphère de violence et malgré les risques encourus, Etienne et Marie Boissery ont néanmoins accueilli chez eux deux fillettes juives, Anne et Nicole Gugenheim, âgées respectivement de 6 et 3 ans. Leurs parents s’étaient enfuis d’Orléans à Saint-Amand-Montrond. Mais après la rafle du 23 février 1943, la famille avait à nouveau déménagé à l’intérieur du pays. Le père avait entre temps rejoint les forces de la France Libre et la mère, elle-même cachée dans une ferme voisine, s’adressa à un couple de cultivateurs, les Soulat, pour qu’ils l’aident à mettre ses fillettes en sécurité. Les Soulat, déjà très engagés dans la Résistance, ne pouvaient s’acquitter de cette tâche, sans trop risquer pour eux et les enfants. Aussi s’adressèrent-t-ils au couple Boissery, leurs voisins, qui acceptèrent immédiatement l’engagement. De mars à septembre 1944, Anne et Nicole vécurent sous la protection de Marie et Etienne Boissery en qui elles trouvèrent des grands-parents adoptifs et de Pierrette et Annette, « tantes » pleines d’attention. Elles étaient munies de fausses cartes d’identité, fournies par le secrétaire de mairie de Bessais-le-Fromental, un village proche. La bravoure désintéressée de la famille Boissery, motivée par des sentiments d’humanité et de patriotisme, a permis leur survie.
Le 29 octobre 2000, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Etienne et Marie Boissery ainsi qu’à leurs filles, Annette et Pierrette, le titre de Juste parmi les Nations.
Galerie: Les Justes parmi les Nations de Saint-Amand-Montrond et de son arrondissement
Le témoignage
A la déclaration de la guerre, Monsieur et Madame GUGGENHEIM et leur fille Anne, née en 38, habitaient Tours. Le père s’occupait d’une affaire familiale de cuirs fondée par ses oncles Georges et André JUDAS.
Au début de l’exode, Madame GUGGENHEIM, sa soeur et la petite Anne, rejoignirent les familles GUGGENHEIM et JUDAS à La Bourboule.
Peu de temps après , les hommes de la famille décidèrent de reprendre leurs activités à partir d’une de leurs succursales en zone libre, à Saint- Amand Montron, dans le Cher. C’est là que naquit, en juillet 41, la 2ème fille GUGGENHEIM, Nicole.
A la suite de la première rafle à Saint-Amand, M. GUGGENHEIM s’engagea dans les FFL et après la deuxième rafle, les 2 familles s’installèrent à Bessais-les-Fromental, à 14 km de Saint-Amand, au château de Barre.
M. JUDAS se trouva donc responsable de Madame GUGGENHEIM et de ses 2 filles. Il la convainc de les cacher. Ce sera chez Etienne et Marie BOISSERY où elles resteront à partir de mars 44. Elles furent considérées comme les filles de cette famille.
Documents annexes
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