Dossier n°9131A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georgette (Guiraud) Paulin

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 05/04/1908
Date de décès : 14/05/1984
Profession : Employée de Mairie

Jean Louis Paulin

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 16/07/1901
Date de décès : 16/03/1988
Profession : Secrétaire de Mairie
    Localisation Ville : Réalmont (81120)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Pierre Olivet était un prisonnier de guerre évadé et retourné vivre chez sa famille à Versailles dans le département des Yvelines en 1940. Parmi ses voisins vivait un garagiste, Pierre Feist et sa famille. Pierre Olivet avait des cousins fermiers dont la propriété se trouvait sur la ligne de démarcation dans le département de l’Indre. En juillet 1942, la veille de la grande rafle du “Vel d’hiv”, un ami policier prévint les Feist du danger imminent. Ils passèrent la nuit chez leurs voisins et le lendemain, Pierre Olivet proposa de les aider à passer la ligne de démarcation près de la ferme de ses cousins.

    Il avait déjà aidé dix autres Juifs à s’enfuir de cette façon, en prenant des risques par pure amitié et sans rémunération.

    Les deux familles Feist continuèrent leur voyage jusqu’à Réalmont dans le département du Tarn où ils louèrent une maison. Ils devinrent amis avec leurs voisins, Jean et Georgette Paulin, et leur fille Janine âgée de 13 ans devint l’amie de Charlotte Feist, qui avait le même âge. Jean Paulin était le secrétaire de la mairie de Réalmont. Son père avait été directeur d’école et il avait été élevé avec des valeurs républicaines françaises. Sa femme Georgette travaillait également à la mairie.

    Quand les Allemands occupèrent la zone sud de la France en novembre 1942, Jean Paulin prépara des faux papiers pour tous les dix membres de la famille Feist. Les hommes travaillaient comme mineurs. Cependant, les arrestations de Juifs dans la région incitèrent les Feist à s’enfuir à nouveau. Jean et Georgette trouvèrent une ferme isolée à sept kilomètres. Néanmoins, ils accueillirent Charlotte, qu’ils étaient prêts à faire passer pour leur propre fille en cas de danger. Quand les unités de l’armée allemande battirent en retraite dans la région en 1944, les Paulin accueillirent cinq autres membres de la famille Feist jusqu’à ce que le danger soit passé.

    Après la guerre, les Feist et les Paulin restèrent amis.

    Le 29 octobre 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur Pierre Olivet, à son épouse Madame Georgette Paulin et à leur fils Jean, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse – La Dépêche du Midi du 07/09/2001
    Article de presse – La Croix du Midi de 2001



    Mis à jour il y a 3 mois.