Dossier n°9233 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Gabriel Roussilhe

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 06/09/1901
Date de décès : 01/06/1986
Profession : Agriculteur

Léonie (Roussies) Roussilhe

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 24/01/1906
Date de décès : 08/05/1985
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Sainte-Colombe (46120)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 20 Janvier 2002

      L'histoire

      Léonie et Gabriel Roussilhe étaient agriculteurs et vivaient très modestement des produits de leur ferme au hameau de Mialaret, à Sainte-Colombe (Lot). Leurs deux filles, Marinette et Marcelle, avaient respectivement 14 et 13 ans. Fin 1942, ils virent arriver la famille Szybowski, des Juifs parisiens partis sur la route de l’exode en 1940, descendus jusqu’à Prades et ensuite assignés à résidence à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales). Avertis de l’éventualité d’une rafle, ils quittèrent Mont-Louis précipitamment en pleine nuit et après un long périple aboutirent à Mialaret. Le hameau était occupé par deux familles, les Roussilhe et un couple de voisins plus aisé, qui leur loua une maison vide attenante à la leur, sous le faux nom de Gourdon. Mais alors qu’ils se croyaient à l’abri des dangers, le 11 février 1943 deux gendarmes de Lacapelle-Marival accompagnés de chiens vinrent arrêter M. Szybowski qui fut déporté dans l’Est où il périt. Les gendarmes avertirent qu’ils viendraient arrêter son fils Joseph le jour de son dix-huitième anniversaire qui approchait. Dès cet événement, les Roussilhe prirent entièrement en charge Mme Szybowski, Joseph et sa sœur Hadassa, 14 ans. Léonie cacha d’abord Joseph dans un chataîgnier creux. Ensuite, le couple l’hébergea dans sa maison. Ils déplacèrent une grande armoire pour camoufler l’entrée de la pièce où il se cachait. Quand les gendarmes revinrent le chercher, ils repartirent bredouille. Joseph y resta cloîtré plusieurs mois jusqu’à ce qu’il réussît à rejoindre le maquis. Malgré leur dénûment, Léonie et Gabriel partagèrent le peu qu’ils avaient avec leurs protégés, entièrement démunis. Ils avaient construit une cabane creusée dans un terrier, pour les cas de danger. Hadassa et sa mère bénéficièrent de leur générosité et de leur réconfort jusqu’à la fin de la guerre. Les Szydowski leur gardèrent toute leur vie une profonde reconnaissance et maintinrent des liens solides avec Léonie et Gabriel jusqu’à leur décès et ensuite avec leurs filles.       

      Le 5 février 2001, Yad Vashem a décerné à Léonie et Gabriel Roussilhe le titre de Juste des Nations.

       

      Documents annexes

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      Articles annexes

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