Dossier n°9237 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-France Banc

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 30/05/1876
Date de décès : 27/03/1965
Profession : Religieuse
    Localisation Ville : Saint-Félicien (07410)
    Département : Ardèche
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marie Banc (Mère Marie des Anges) était la Supérieure du couvent Saint-Joseph de Saint-Félicien (Ardèche) et institutrice et y gérait les deux pensionnats respectifs des filles et des garçons. En décembre 1942, elle accueille dans son Institution deux enfants juifs en danger, Henri Amzel, 10 ans, et sa sœur Denise, 6 ans. Elle offre ainsi à ses deux protégés une scolarité sereine malgré les visites fréquentes de la milice jusqu’à la Libération.

    Leurs parents, émigrés juifs d’Europe de l’Est, avaient décidé de quitter Paris à la déclaration de guerre et s’étaient réfugiés avec leurs deux enfants à Marseille où ils louent un appartement. La propriétaire du meublé, consciente du danger encouru par la famille, leur suggère de placer les enfants en sécurité au pensionnat catholique de Saint-Félicien. Ils s’installent donc au village de sorte que leurs deux enfants qui intègrent le pensionnat puissent leur rendre régulièrement visite le dimanche. La famille Amzel étant de condition très modeste, l’hébergement et la scolarité des enfants sont pris en charge gratuitement par Marie Banc, pendant deux ans. Grâce à la discrétion de Marie Banc et des directeurs des pensionnats qui étaient les seuls à connaître les origines juives des enfants, ils ont pu traverser la guerre sans être inquiétés. Malgré les risques encourus, pour eux et leur établissement, ils ont protégé Henri et Denise jusqu’à la Libération.

    Le 4 mars 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Banc, le titre de Juste parmi les Nations.