Dossier n°9274 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Brankà Roth Kerdic

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 07/09/1907
Date de décès : 11/04/1983
Profession : Femme au foyer

August Roth

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 18/10/1898
Date de décès : 21/03/1981
Profession : Industriel

Duska Milewski Roth

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 11/05/1931
Date de décès : //
Profession : Représentant du Comité Sanitaire
    Localisation Ville : Varsovie ()
    Département :
    Région :

    L'histoire

    La famille Pollak vivait à Zagreb avant la guerre. Egon Pollak était un membre de la communauté juive qui continua ses activités même après l’invasion allemande en Yougoslavie en avril 1941. Egon était responsable de l’envoi de colis aux Juifs internés dans les camps de concentration à Ustaša. En août 1942, la famille Pollak fut internée au camp de Loborgrad et quelques mois plus tard déportée par train à Auschwitz. Le train stoppa à Zagreb et les membres de la communauté juive avec qui Egon Pollak était en contact réussirent à obtenir qu’il soit relâché ainsi que sa femme Blanka (née Lustig), et leurs deux filles, Inga âgée de douze ans et Ljerka âgée de sept ans. Ils furent hébergés dans un des appartements que la communauté louait pour de courtes périodes. Inga, qui était en contact avec son amie Duška Roth à Zagreb, lui dit qu’ils devaient quitter leur appartement et n’avaient pas où aller. L’amie demanda à ses parents August et Branka Roth d’aider la famille Pollak.

    August Roth était un industriel et dirigeait une raffinerie de pétrole à Zagreb et il aidait de nombreux amis. Duška, qui était au courant des activités de résistance de son père dit : « Tu aides tant de gens ; pourquoi tu n’aiderais pas mon amie Inga et sa famille qui sont en danger ? » Les parents acceptent et suggèrent de prendre les deux fillettes, pour permettre ainsi aux parents de trouver une autre cachette. Les filles s’en vont heureuses, particulièrement Inga qui est amie avec Duška. Le père, Egon Pollak, se sépare de sa famille, leur disant que c’est seulement pour une courte période, ignorant qu’il ne les reverrait jamais. Quelques jours plus tard, il est pris et envoyé à Auschwitz où il a été assassiné. Les filles restèrent chez les Roth. Duška s’occupa d’elles et leur enseigna les prières catholiques, comment faire le signe de croix, prier et s’habituer à leur nouvelle identité. Inga changea son nom en Tinka Veseli? et Ljerka devint Ljubica Veseli?. Quand le père fut pris, les Roth comprirent que le danger était grand, surtout pour la mère, Blanka Pollak. Ils lui trouvèrent un travail dans les cuisines d’un monastère où ils envoyèrent également les fillettes, qui furent présentées comme des orphelines de réfugiés. La mère devint Marica Romani?, mais elles ne durent pas reveler leur lien de parenté. Branka Roth leur rendait visite tous les quinze jours et leur apportait des bonbons et des cadeaux pour leurs anniversaires. Un jour, la femme qui travaillait chez les Pollak avant la guerre se présenta à la porte du monastère. Elle était heureuse de voir les fillettes et promit de garder le secret sur le lieu où elles étaient cachées Madame Roth n’avait pas confiance dans cette femme et craignait qu’elle les dénonce. Elle trouva une excuse pour demander que les fillettes soient transférées dans un autre monastère en dehors de la ville. Les trios membres de la famille Roth family étaient en contact avec les fillettes et leur mère jusqu’à la fin de la guerre. Duška Roth et Ruth (Inga) Gat sont toujours restées en contact.

    Le 1er avril 2001, l’Institut Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur August Roth, à son épouse Madame Branka Roth et à leur fille Duška.

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