Les Justes
Marie (Bassahy) Gründrich
Année de nomination : 2001Date de naissance : 16/09/1922
Date de décès : 29/03/1982
Profession : Sans profession
Paul Gründrich
Année de nomination : 2001Date de naissance : 12/01/1907
Date de décès : 22/01/1961
Profession : professeur en électriité
Département : Aude
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Paul Grundrich enseignant dans un établissement technique, habitait avec sa femme Marie à Sallèles (Aude), banlieue de Carcassonne. Le couple avait été frappé par la mort tragique de leur fils unique. La famille Rottenberg, les parents et Sylvia leur bébé de quelques mois, réfugiés de Belgique dans le sud de la France, avaient été internés dans un camp. Ils réussirent à se faire libérer et s’installèrent à Sallèles où ils rencontrèrent les Grundrich. En août 1942, les autorités de Vichy procédèrent à l’arrestation des Juifs étrangers et pour leur sécurité, les Rottenberg décidèrent de se disperser. Sylvia fut confiée à Paul et Marie qui l’emmenèrent avec eux à Axat où Paul avait reçu une nouvelle affectation. Grâce à Georges Sacaze, conseiller municipal, Sylvia fut inscrite sur le livret de famille des Grundrich à la place de leur fils décédé. Sacaze fit l’enregistrement officiel malgré les risques qu’il encourait, car, dirigeant syndicaliste de longue date, il faisait partie de la Résistance alors que le maire était collaborateur. Sylvia, appelée dès lors Sylvette, vécut ainsi pendant trois ans chez les Grundrich qu’elle considérait comme ses vrais parents. Quand sa mère naturelle vint une fois en visite, elle demanda : « Mais qui est cette dame ? ». Mme Sacaze et ses trois enfants vinrent bientôt eux aussi s’installer chez les Grundrich parce que Georges Sacaze, recherché par la police, avait plongé dans la clandestinité. Sylvia fut considérée comme leur petite cousine. En 1945, quand ses parents vinrent la rechercher, sa séparation des Grundrich fut vécue comme un grand déchirement des deux côtés. Elle maintint avec eux des liens affectueux ainsi qu’avec les Sacaze jusqu’à leur décès.
Le 3 mai 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Paul-Jean et Marie Grundrich, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – L’indépendant 13/03/2002 | |
Article de presse – La Dépêche du Midi |