Dossier n°9277 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie (Bassahy) Gründrich

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 16/09/1922
Date de décès : 29/03/1982
Profession : Sans profession

Paul Gründrich

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 12/01/1907
Date de décès : 22/01/1961
Profession : professeur en électriité
    Localisation Ville : Sallèles-d’Aude (11590)
    Département : Aude
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Paul Grundrich enseignant dans un établissement technique, habitait avec sa femme Marie à Sallèles (Aude), banlieue de Carcassonne. Le couple avait été frappé par la mort tragique de leur fils unique. La famille Rottenberg, les parents et Sylvia leur bébé de quelques mois, réfugiés de Belgique dans le sud de la France, avaient été internés dans un camp. Ils réussirent à se faire libérer et s’installèrent à Sallèles où ils rencontrèrent les Grundrich. En août 1942, les autorités de Vichy procédèrent à l’arrestation des Juifs étrangers et pour leur sécurité, les Rottenberg décidèrent de se disperser. Sylvia fut confiée à Paul et Marie qui l’emmenèrent avec eux à Axat où Paul avait reçu une nouvelle affectation. Grâce à Georges Sacaze, conseiller municipal, Sylvia fut inscrite sur le livret de famille des Grundrich à la place de leur fils décédé. Sacaze fit l’enregistrement officiel malgré les risques qu’il encourait, car, dirigeant syndicaliste de longue date, il faisait partie de la Résistance alors que le maire était collaborateur. Sylvia, appelée dès lors Sylvette, vécut ainsi pendant trois ans chez les Grundrich qu’elle considérait comme ses vrais parents. Quand sa mère naturelle vint une fois en visite, elle demanda : « Mais qui est cette dame ? ». Mme Sacaze et ses trois enfants vinrent bientôt eux aussi s’installer chez les Grundrich parce que Georges Sacaze, recherché par la police, avait plongé dans la clandestinité. Sylvia fut considérée comme leur petite cousine. En 1945, quand ses parents vinrent la rechercher, sa séparation des Grundrich fut vécue comme un grand déchirement des deux côtés. Elle maintint avec eux des liens affectueux ainsi qu’avec les Sacaze jusqu’à leur décès.

    Le 3 mai 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Paul-Jean et Marie Grundrich, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse – L’indépendant 13/03/2002
    Article de presse – La Dépêche du Midi

     




    Mis à jour il y a 3 mois.