Dossier n°9297 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Henri Martin

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 28/07/1894
Date de décès : 06/09/1967
Profession : représentant de commerces

Marie (Aubin) Martin

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 23/12/1895
Date de décès : 10/10/1958
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Limoges (87000)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Henri MARTIN
      

    Marie MARTIN
    Henri et Marie Martin habitaient Limoges, avec leur fils unique, Christian, 12 ans. Henri avait travaillé comme représentant dans le textile. Par suite de la pénurie des temps de guerre, il avait perdu son emploi mais retrouva une place à la mairie de Limoges. Les Martin avaient fait connaissance de la famille Wormser, Juifs réfugiés de Paris en 1940, car Christian s’était lié d’amitié avec leur fils Guy, 9 ans. Les deux garçons se rencontraient à l’école et partageaient les mêmes loisirs tandis que Jean Wormser, l’aîné, préparait son bac au cours privé semi-clandestin, créé par André Neher à Lanteuil (Corrèze). En mai 1944, M. Wormser fut arrêté dans la rue par des miliciens qui ne le relâchèrent qu’après lui avoir extorqué une grosse somme d’argent. Conscients du danger d’une récidive, les Wormser décidèrent de quitter leur domicile. N’ayant aucun point de chute, ils s’adressèrent à la famille Martin pour qu’ils les hébergent le temps de trouver un abri plus sûr. Ils acceptèrent immédiatement et les abritèrent à titre gracieux durant quelques jours, aide spontanée qui fut vitale. M. Wormser avait vu juste car les miliciens vinrent perquisitionner leur maison quelques heures après leur départ. Henri Martin croisa ensuite dans la rue ces mêmes miliciens qui l’interpellèrent, lui demandant : « C’est toi qui les caches ? ». A la suite de cet incident, les Wormser durent s’enfuir à nouveau. Partis dans la direction d’Eymoutier, un brave forgeron résistant leur trouva une maison isolée, dans un hameau de Feytiat. Les Martin qui se sentaient aussi menacés mirent Christian à l’abri chez des amis à la campagne. Jean Wormser qui avait rejoint les maquis participa aux combats de la Libération et après la guerre Guy et Christian continuèrent à développer des contacts réguliers.       

    Le 4 juin 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie et Henri Martin le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Monsieur et Madame DWORKIN se sont mariés en 1930 à Toulouse où ils faisaient leurs études.

    Madame DWORKIN était ingénieur chimiste, Monsieur Dworkin, électricien et travaillait en 1936 sur un chantier où il fit la connaissance de Monsieur Raymond MARTIN qui était son directeur et de son épouse Julia, née VEAUVY. Les deux familles devinrent amies .

    Ary Dworin est né en 1934 et sa soeur Annette en 1940.

    En septembre 1939, leur père s’engage, mais il est employé comme travailleur spécial. En novembre 1943, il est atteint de tuberculose et décède en avril 1944.

    Les familles Dworkin et Martin étaient restées très liées. En novembre 1943, Ary Dworkin est hébergé chez eux tandis que sa mère et sa soeur le sont dans la famille de Julia Martin.

    Les Martin les ont accueillis et protégés, tels des membres de la famille jusqu’à la Libération, en novembre 1944. Encourant de grands risques ( fabrication de papiers, descente de la milice ), ils leur ont témoigné une très grande affection .

    Ils ont également aidé et sauvé d’autres personnes.

    Après la guerre, malgré les déplacements professionnels des Martin , au Congo Belge et au Maroc, les deux familles sont restées très amies.

    Raymond Martin est décédé en 1977, Julia Martin en 1981.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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