Dossier n°933 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Merli

Année de nomination : 1975
Date de naissance : 06/02/1920
Date de décès : 02/11/2002
Profession : Haut fonctionnaire à la tête du bureau, chargé par la gouvernement de Vichy de l’aide aux soldats français rentrant de captivité en Allemagne

    L'histoire

     

    Pierre Merli
    Pierre Merli était un fervent Catholique qui dirigeait un bureau du gouvernement de Vichy dans la région de Nice et s’occupait notamment des prisonniers de guerre français qui étaient revenus de captivité en Allemagne. Pierre Merli utilisa cette couverture pour diriger la Résistance dans les Alpes et fournir de fausses cartes d’identité à des Juifs.

    Il nomma Nathan-Marcel Konopnicki en tant que secrétaire. C’était un Juif polonais réfugié qu’il avait sauvé, ainsi que sa femme, en leur fournissant de fausses cartes d’identité. Monsieur Konopinicki aidait Pierre Merli dans son travail de sauvetage de Juifs, ce qui comprenait la distribution de fausses cartes d’identité, de cartes d’alimentation, de certificats de baptême, de permis de travail et autres documents. Pour aider Maurice Domniez, un Juif réfugié à Nice, Pierre Merli se rendit à Paris et fit traverser la ligne de démarcation à la femme de Maurice Domniez.

    Pierre Merli établit des contacts avec la police française, la préfecture du département de Nice et l’évêque Paul Rémond de Nice. Avec son aide, il plaça des enfants juifs dans des monastères. Quand les Allemands envahirent la zone italienne, où était située Nice, Pierre Merli organisa le placement d’enfants juifs dans des institutions qui les cachèrent et leur fournit de faux papiers.

    Il agit de même avec des Juifs adultes et des familles entières, incluant Raissa Klarsfeld et ses enfants, Serge et Georgette, après que les agents de la Gestapo de Nice eurent arrêté le mari et l’eurent déporté vers l’est.

    Pierre Merli ne reçut aucune récompense financière pour ses activités. Il fut élu Maire d’Antibes après la guerre.

    le 15 juillet 1975, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Pierre Merli.

    Cérémonie le 26/09/1978 à Yad vashem Jérusalem