Dossier n°9346 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Janine (Boitard) Gille

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : 04/04/2001
Profession : Secrétaire
    Localisation Ville : Caen (14000)
    Département : Calvados
    Région : Normandie

    L'histoire

    Janine Gille
    Janine Gille-Boitard avait 36 ans en 1943 et résidait à Caen (Calvados). Fille d’un négociant en vins, elle était secrétaire de l’avocat Léonard Gille, adjoint du chef militaire de l’Armée Secrète en Normandie, dont elle devint l’agent de liaison et plus tard l’épouse. Grande figure de la Résistance du Calvados, Janine Gille se distingua en fournissant des renseignements, cachant des aviateurs alliés et aidant des réfractaires à rejoindre Londres. Son action s’incarne dans l’héroïne du livre de Cornelius Ryan et du film « Le jour le plus Long ». En octobre 1943, la police procéda à la rafle des Juifs de Caen et arrêta Mme Tresser et ses deux filles Guina, 6 ans, et Jeannette, 4 ans, qui habitaient la même rue que Janine, M. Tresser étant prisonnier de guerre en Allemagne. La police rassembla les détenus en instance de déportation à la prison de la ville. Mais les autorités pénitencières refusèrent de garder les deux fillettes, sous prétexte de conditions inadaptées aux enfants. Aussi furent-elles placées à l’orphelinat de Caen. Les gendarmes promirent qu’ils reviendraient le lendemain, pour les transférer à Drancy avec leur mère. Janine Gille à son retour du travail apprit le drame qui s’était déroulé dans sa rue et partit à la recherche de ses voisines. Ayant découvert le lieu d’hébergement de Guina et Jeannette, elle les enleva en pleine nuit et les mit à l’abri dans un couvent situé entre Caen et Lisieux. Quelques jours plus tard, elle revint les chercher pour les placer, à Lisieux, chez une famille de fermiers âgés où elles furent hébergées jusqu’à la Libération. Janine leur assura une petite allocation, prélevée sur les fonds de la Résistance et venait régulièrement leur rendre visite à vélo. Pour Jeannette, chacune de ses visites était vécue comme l’apparition de « la belle fée blonde ». Ce fut aussi Janine qui accueillit Mme Tresser à la gare, à son retour de Bergen-Belsen.               

    Le 7 mai 2001, Yad Vashem a décerné à Janine Gille le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonie GilleInvitation cérémonie Gille
    27 mai 2015 08:42:39

    Articles annexes

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