Dossier n°9406 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Jean Guy

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 04/11/1888
Date de décès : 23/06/1971
Profession : Propriétaire foncier, exploitant agricole

Jeanne Guy

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 01/11/1911
Date de décès : 15/01/2002
Profession : exploitante agricole

Marguerite (Payssot) Guy

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 10/01/1886
Date de décès : 11/11/1974
Profession : Propriétaire foncier, exploitante agricole
    Localisation Ville : Finhan (82700)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    GUY Jean
     

    GUY Jeanne

    GUY Marguerite

    Jean et Marguerite Guy étaient propriétaires terriens, à Fihan (Tarn-et-Garonne). Approchant déjà la soixantaine, le couple avait trois filles adultes: Jeanne, célibataire de 32 ans, vivait chez ses parents et participa activement au sauvetage de Roger et Françoise Francey, (Franck à l’origine) deux enfants juifs; Léo était institutrice et habitait un village voisin; Simone était dentiste à Toulouse, et sa fille Jacqueline devint l’amie intime de Françoise. Lors l’exode, le couple Francey et ses deux enfants de 5 et 6 ans s’étaient réfugiés de Paris à Toulouse. En 1943, des proches de leur famille furent arrêtés et déportés. Se sentant alors très menacés, les Francey décidèrent de mettre leurs enfants en sécurité. Jacqueline et Françoise s’étant liées d’amitié, Simone était devenue par leur biais dentiste de la famille Francey. Mise au courant des dangers qu’ils encouraient du fait de leur origine juive, Simone proposa de cacher Roger et Françoise chez ses parents, à Fihan. Les deux enfants y reçurent un accueil particulièrement chaleureux et restèrent 2 ans chez « Pépé Jean », « Mémé Margot » et « Tati Jeannette » qui se distinguaient par leur grande générosité et devinrent leur famille d’adoption. Roger et Françoise allaient à l’école du village et ne manquaient jamais la messe du dimanche, pour ne pas éveiller l’attention, bien qu’ils aient joui de nombreuses complicités au sein de la population. En juin 1944, une chambre de la maison des Guy fut réquisitionnée pour un gradé allemand et la famille fut mise à l’épreuve quotidiennement pour dissiper les soupçons du locataire sur l’origine des enfants. Les risques pris par les Guy étaient d’autant plus grands que la répression allemande contre les maquisards de la région était très dure. Après la Libération, Roger et Françoise maintirent des contacts suivis avec leurs sauveurs, « Tati Jeannette » en particulier.                   

    Le 18 juin 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marguerite et Jean Guy et à leur fille Jeanne le titre de Juste parmi les Nations.

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