Les Justes
Année de nomination : 2001Jean Guy
Année de nomination : 2001Date de naissance : 04/11/1888
Date de décès : 23/06/1971
Profession : Propriétaire foncier, exploitant agricole
Jeanne Guy
Année de nomination : 2001Date de naissance : 01/11/1911
Date de décès : 15/01/2002
Profession : exploitante agricole
Marguerite (Payssot) Guy
Année de nomination : 2001Date de naissance : 10/01/1886
Date de décès : 11/11/1974
Profession : Propriétaire foncier, exploitante agricole
Département : Tarn-et-Garonne
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
GUY Jean
GUY Jeanne
GUY Marguerite
Jean et Marguerite Guy étaient propriétaires terriens, à Fihan (Tarn-et-Garonne). Approchant déjà la soixantaine, le couple avait trois filles adultes: Jeanne, célibataire de 32 ans, vivait chez ses parents et participa activement au sauvetage de Roger et Françoise Francey, (Franck à l’origine) deux enfants juifs; Léo était institutrice et habitait un village voisin; Simone était dentiste à Toulouse, et sa fille Jacqueline devint l’amie intime de Françoise. Lors l’exode, le couple Francey et ses deux enfants de 5 et 6 ans s’étaient réfugiés de Paris à Toulouse. En 1943, des proches de leur famille furent arrêtés et déportés. Se sentant alors très menacés, les Francey décidèrent de mettre leurs enfants en sécurité. Jacqueline et Françoise s’étant liées d’amitié, Simone était devenue par leur biais dentiste de la famille Francey. Mise au courant des dangers qu’ils encouraient du fait de leur origine juive, Simone proposa de cacher Roger et Françoise chez ses parents, à Fihan. Les deux enfants y reçurent un accueil particulièrement chaleureux et restèrent 2 ans chez « Pépé Jean », « Mémé Margot » et « Tati Jeannette » qui se distinguaient par leur grande générosité et devinrent leur famille d’adoption. Roger et Françoise allaient à l’école du village et ne manquaient jamais la messe du dimanche, pour ne pas éveiller l’attention, bien qu’ils aient joui de nombreuses complicités au sein de la population. En juin 1944, une chambre de la maison des Guy fut réquisitionnée pour un gradé allemand et la famille fut mise à l’épreuve quotidiennement pour dissiper les soupçons du locataire sur l’origine des enfants. Les risques pris par les Guy étaient d’autant plus grands que la répression allemande contre les maquisards de la région était très dure. Après la Libération, Roger et Françoise maintirent des contacts suivis avec leurs sauveurs, « Tati Jeannette » en particulier.
Le 18 juin 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marguerite et Jean Guy et à leur fille Jeanne le titre de Juste parmi les Nations.
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