Dossier n°9408 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Charles Altorffer

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 30/01/1881
Date de décès : 06/08/1960
Profession : Haut fonctionnaire, directeur des Cultes d’Alsace(Pasteur), chargé de mission auprès des évacués d’Alsace et de Moselle et maire de Strasbourg après 1955
    Localisation Ville : Périgueux (24000)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Charles Altorffer, né en 1881, mort en 1960, était un pasteur, un fonctionnaire et un homme politique. En 1939, il reçoit la direction des services des réfugiés d’Alsace Lorraine à Périgueux. Maintenu par Vichy dans ses fonctions et ses responsabilités, Charles Altorffer a continué à veiller au bien-être de ses administrés, pour la plupart juifs. Il permit aux ministres du culte israélite de poursuivre l’exercice de leurs fonctions et de percevoir leur traitement. Le 4 avril 1944, la Gestapo arrête et fait déporter le personnel d’une œuvre qui distribuait des allocations aux juifs cachés dans la région de Périgueux, l’UGIF. Après cette date, Charles Altorffer a assuré clandestinement la direction de l’UGIF et réparti l’argent transporté secrètement depuis Lyon par la résistance juive aux assistantes clandestines de l’UGIF qui le remettaient aux juifs cachés (plus de 1000 allocations en juin 1944). De ce fait, ce haut fonctionnaire de Vichy s’est exposé à des risques majeurs pour protéger les juifs les plus déshérités de la Dordogne et des environs. A la fin de la guerre, il rentre à Strasbourg où il reprend ses fonctions de directeur des cultes pour l’Alsace Lorraine et devient ensuite maire de Strasbourg de 1955 à 1959.

    Documents annexes

    Cérémonie Altorffer




    Mis à jour il y a 2 mois.