Les Justes
Année de nomination : 2001Paul Frédric
Année de nomination : 2001Date de naissance : 26/06/1907
Date de décés : 15/06/1994
Profession : Directeur d’Ă©cole
Yvonne Frédric Peguet
Année de nomination : 2001Date de naissance : 17/12/1912
Date de décés : 11/11/2004
Profession : Secrétaire
Département : Loire
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Paul Frédéric
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Yvonne Frédéric
Paul FrĂ©dric Ă©tait instituteur et directeur de l’école de Saint-Alban-les-Eaux (Loire). Yvonne, sa femme, travaillait comme stĂ©no-dactylographe. L’école se trouvait dans le bâtiment de la mairie oĂą ils occupaient avec leurs deux fils de 8 et 6 ans un appartement de fonction. Paul s’engagea très tĂ´t dans la rĂ©sistance et leur rĂ©sidence fit l’objet d’au moins une perquisition allemande qui eut lieu, par chance, quand la famille Ă©tait absente. PrĂ©venus du danger par les gens du village, ils se cachèrent jusqu’à la fin de l’opĂ©ration. Par la suite Paul prit l’habitude de dormir cachĂ© dans une cabane au milieu des vignes quand on l’avertissait d’un danger. Plusieurs familles juives Ă©taient rĂ©fugiĂ©es dans ce petit bourg d’environ 300 habitants. Le couple Rubynsztein et leur fils Claude, 10 ans, qui avaient fui Paris puis Roanne, y Ă©taient rĂ©fugiĂ©s. Le 26 avril 1944, la police organisa une rafle et tous les Juifs qu’elle put trouver furent arrĂŞtĂ©s. Ce matin-lĂ , une voisine vint en hâte prĂ©venir la mère de Claude qui eut le rĂ©flexe de lui dire d’aller vite se cacher chez les FrĂ©dric qu’il connaissait grâce Ă l’école. Elle-mĂŞme resta auprès de sa mère qui marchait avec difficultĂ© et ne pouvait pas bouger. Elle fut arrĂŞtĂ©e et dĂ©portĂ©e Ă Auschwitz dont elle eut la chance de revenir. Claude frappa chez les FrĂ©dric qui lui ouvrirent immĂ©diatement leur porte et leurs cĹ“ur. Ils le cachèrent dans le lit oĂą dormaient leurs deux fils. Son père vint le rechercher dans la soirĂ©e. De plus, les FrĂ©dric avaient aussi cachĂ© dans leur grenier une autre juive pourchassĂ©e, Mme Blum. Elle y resta plusieurs jours, le temps que Paul lui trouve un abri plus sĂ»r dans une maison de retraite Ă Roanne. Les FrĂ©dric sauvèrent ainsi deux Juifs en danger, en prenant de grands risques. Ils Ă©taient dĂ©jĂ suspectĂ©s par la police et les consĂ©quences de leurs actes, si les fugitifs avaient Ă©tĂ© dĂ©couverts, auraient pu ĂŞtre très graves pour eux et leurs enfants.             Â
Le 18 juin 2001, l’institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Paul et Yvonne FrĂ©dric le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
En 1941, Claude a 7 ans. Avec ses parents, il est rĂ©fugiĂ© Ă Saint Alban les Eaux (Loire) oĂą ils n’ont pas Ă©tĂ© très bien accueillis par les gens du cru.
Claude va Ă l’Ă©cole du bourg. Un matin, des tractions arrivent Ă l’Ă©cole. Des hommes en sortent et entrent dans l’Ă©cole. Puis, ressortent. Il est Ă©vident qu’ils Ă©taient venus chercher le directeur, M. Paul FREDRIC, absent Ă ce moment lĂ .
Tout le village, y compris les parents de Claude, se mobilisent pour l’empĂŞcher de revenir de sa promenade. A partir de lĂ , les RUTIN font partie intĂ©grante du village, qui s’ingĂ©nie Ă leur faciliter la vie.
En avril 44, une voisine prĂ©vient que des troupes armĂ©es se trouvent Ă l’entrĂ©e du village et que les RUTIN doivent s’enfuir.
Madame RUTIN confie la cassette contenant tout leur avoir Ă Claude en lui disant d’aller se rĂ©fugier chez M. FREDRIC.
Ce dernier l’accueillit sans aucune rĂ©serve et l’a gardĂ© toute la journĂ©e, lui Ă©vitant ainsi de connaĂ®tre le mĂŞme sort que sa mère, dĂ©portĂ©e Ă Birkenau, dont elle est fort heureusement revenue.
En fait, M. FREDRIC était un membre actif de la résistance.
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