9429 » Dosssiers2025-04-07T08:15:20+02:00

Dossier n°9429 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Roger Maraval

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 22/03/1905
Date de décès : 27/03/1980
Profession : grossiste en vins et liqueurs

Marcelle (Medalle) Maraval

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 17/05/1908
Date de décès : 10/03/2007
Profession : grossiste en vins et liqueurs
    Localisation Ville : Lacaune (81230)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Roger Maraval était négociant en vin et résidait avec sa femme Marcelle et leur fils Paul, 10 ans, à Lacaune (Tarn). En 1942, environ 700 Juifs étrangers s’y trouvèrent assignés à résidence surveillée par les autorités françaises. Parmi eux, la famille Katz, originaire de Lituanie mais réfugiée de Belgique, loua un petit appartement appartenant aux Maraval. Michel Katz, leur fils de 19 ans, qui poursuivait ses études à Toulouse, vint rejoindre sa famille pour les vacances de l’été 1942. En août de cette année, les Katz furent avertis d’une rafle imminente des Juifs étrangers. Roger Maraval trouva une famille de fermiers des environs prête à cacher chez elle la sœur de Michel et son mari. Il réussit aussi à trouver une ferme isolée dans la montagne pour l’ami de Michel, Grégoire Kowarski. Quant à Michel lui-même, les Maraval proposèrent spontanément de le cacher chez eux dans une chambre qui donnait sur le grenier et, adossée à la montagne, permettait de s’enfuir dans les bois, si nécessaire. Roger construisit ensuite un réduit entre le plafond et l’étage du dessous, pour plus de sécurité. Une fois l’alerte passée, Michel descendait à la cave à vin et aidait Roger à filtrer le jeune vin, soigner les barriques, faire la mise en bouteilles et préparer les liqueurs. Michel prenait ses repas avec la famille Maraval. Conscient du danger qu’il encourait parce qu’il écoutait Radio-Londres, Roger rassurait Michel, en lui disant: « …si on te trouve chez moi, ne t’en fais pas, je t’accompagnerai en Pologne ». Après le débarquement allié, Michel put rejoindre les maquis de Vabre (Tarn) et participa à la libération de la ville de Castres. Il dut à Roger et Marcelle d’avoir la vie sauve et leur voua une grande reconnaissance.

    Le 16 juillet 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Marcelle et Roger Maraval le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 2 semaines.