Dossier n°9506 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Bronia Janicki

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 29/12/1915
Date de décès : 03/02/2009
Profession : Agricultrice

Stéphan Janicki

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 21/08/1914
Date de décès : 12/09/1999
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : La Chapelle-Orthemale (36500)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Stephan et Bronia Janicki, agriculteurs émigrés de Pologne, exploitaient une ferme à la Chapelle-Orthemale (Indre). Sous l’Occupation, le couple a hébergé des Juifs traqués dont Justin Marx, réfugié de Nancy, Ther Wilson et Charles Bloch, tous deux réfugiés de Strasbourg. Stephan a également employé comme vachers pour les cacher deux autres jeunes Juifs qui firent l’objet de plusieurs interrogatoires de la police et n’ont pas été dénoncés. Simon Lustigman, 15 ans, et ses parents étaient réfugiés d’Allemagne à Lyon. Sa mère décéda en mars 1943 par manque de soins médicaux. Simon et son père, arrêtés plus tard par la Milice à Villefranche-sur-Saône, furent embarqués dans un train en partance. Menottes aux mains, le père eut le réflexe de pousser Simon par la portière du train en marche avant que le milicien n’ait eu le temps de la refermer. Recueilli par les frères Hanau qui combattaient dans la Résistance et ensuite confié à une comtesse de Châteauroux, Mme Poirrier, Simon fut muni de faux papiers et envoyé par train à Buzancais. On lui avait dit qu’à la gare l’attendrait un monsieur sur une carriole rouge. C’était Stephan Janicki qui, avec sa femme, l’hébergea pendant un an jusqu’à la Libération. Il fut présenté aux voisins comme un membre de la famille. Questionnée sur les motifs de ce sauvetage, Bronia répondait : «Les Juifs étaient des êtres humains comme nous et il était de notre devoir de leur venir en aide malgré les risques que nous encourions». Les Janicki cachèrent et ravitaillèrent des maquisards, contribuant ainsi aux combats pour la Libération de l’Indre. Les frères Hanau et Mme Poirrier furent arrêtés pour leurs actions dans la Résistance et torturés à mort.

    Le 11 octobre 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Stephan et Bronia Janicki le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Nouvelle république du Centre Ouest du 28/07/2005Article de presse – La Nouvelle république du Centre Ouest du 28/07/2005
    Article de presse - La Nouvelle République du14/10/2002Article de presse – La Nouvelle République du14/10/2002
    Article de presse - La Nouvelle République du 13/10/2002Article de presse – La Nouvelle République du 13/10/2002
    Article de presse - Berry Républicain du 13/10/2002322Article de presse – Berry Républicain du 13/10/2002
    Invitation cérémonie Invitation cérémonie

     

    Les médias externes :