Les Justes
Année de nomination : 2001Antoinette Picco
Année de nomination : 2001Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Retraitée
Delphin Picco
Année de nomination : 2001Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Retraité
Département : Alpes-Maritimes
RĂ©gion : Provence-Alpes-CĂ´te d’Azur
Personnes sauvées
Delphin et Antoinette Picco avaient dĂ©jĂ dĂ©passĂ© la soixantaine et vivaient leur retraite Ă Vence (Alpes-Maritimes) Ă proximitĂ© de leur fille Marguerite, mariĂ© Ă Eugène Francone. Le jeune couple tenait une boutique de vĂŞtements, tout en exploitant une ferme. De septembre 1943 Ă la LibĂ©ration, durant l’occupation allemande de la zone italienne, les deux familles Francone et Picco sauvèrent la vie de Pauline et William Gerstl, un couple de Juifs autrichiens rĂ©fugiĂ©s Ă Nice. Les Gerstl avaient fui Vienne en 1938 pour s’installer Ă Anvers. En 1940, ils poursuivirent leur fuite devant l’invasion des armĂ©es allemandes et Ă©chouèrent dans le sud de la France. William fut internĂ© au camp de St Cyprien mais rĂ©ussit Ă s’enfuir. Pauline, enceinte, fut exemptĂ©e de l’internement. Ils se retrouvèrent Ă Nice oĂą naquit leur fille Jeannette mais alors, en 1942, les autoritĂ©s italiennes les assignèrent Ă rĂ©sidence surveillĂ©e Ă Vence. William, tailleur-coupeur de profession, rĂ©ussit Ă se faire employer par Eugène Francone. En septembre 1943, avec l’invasion allemande de la zone italienne, les Gerstl s’enfuirent Ă nouveau Ă Nice et confièrent leur fille Ă un couple sans enfants, Emile et Lily Lasfargues d’Antibes, qui la gardèrent sans rĂ©munĂ©ration jusqu’à la LibĂ©ration. Les Gerstl trouvèrent une cache dans une cave Ă vin mais sans ressources pour payer leur sĂ©jour, envoyèrent une carte postale Ă Eugène lui expliquant leur situation. Il vint les chercher pour les ramener Ă Vence. Delphin et Antoinette Picco, les parents, les cachèrent dans leur grenier oĂą ils restèrent cloĂ®trĂ©s pendant près d’un an sans en sortir. Les Francone fournirent du travail Ă William pour l’occuper et l’aider Ă surmonter un tempĂ©rament dĂ©pressif. Ni les voisins ni la famille n’étaient au courant de la prĂ©sence des nouveaux locataires bien que tous s’étonnassent de l’énorme quantitĂ© de nourriture qu’Antoinette prĂ©parait pour deux personnes. Au cours d’une perquisition allemande, Eugène mit William Ă l’abri en l’aidant Ă sauter par la fenĂŞtre alors que Marguerite prĂ©tendit que Pauline Ă©tait sa sĹ“ur. Le motif de leur action Ă©tait simple : « ces gens n’avaient rien fait de mal, ils Ă©taient sympathiques, travailleurs, ils ne gĂŞnaient personne, c’était normal de les protĂ©ger ».              Â
Le 30 octobre 2001, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Delphin et Antoinette Picco et Ă Eugène et Marguerite Francone le titre de Justes parmi les Nations.
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