Dossier n°9528 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Renée Fontaine Ladebat-Crestiaa

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 27/01/1921
Date de décés : //
Profession : receveuse des PTT, mère de 6 enfants

Marthe Ladebat Crestiaa

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 04/01/1893
Date de décés : 08/05/1965
Profession : Couturière

    Localisation Ville : Boeil-Bezing (64510)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Marthe LADEBAT

    Marthe Ladebat-Crestiaà, devenue veuve à un âge précoce, vivait avec sa fille Renée, 23 ans, à Boeil-Bezing (Pyrénées-Atlantiques). Marthe était couturière et Renée employée des postes. Leur maison, située sur la grande rue du bourg, était un peu à l’écart des autres habitations et assurait une certaine protection. Après un long périple de 3 ans, par Biarritz, Bordeaux, Pau et autres localités, les sept membres de la famille Pariente, des Juifs pourchassés, tentèrent de passer en Espagne. Abandonnés par leur passeur en cours de route et après l’arrestation d’un oncle vétéran de 1914-1918, en février 1944, ils se replièrent à Boeil-Bezing où des amis leur vinrent en aide. Mais les derniers mois de l’Occupation s’avérèrent les plus dangereux car les troupes allemandes, aux abois avant leur retraite, multipliaient les exactions et intensifiaient leurs poursuites contre les Juifs. Obligés de redoubler de précautions, les Pariente furent confiés par leurs amis aux soins de Marthe Ladebat et sa fille Renée qui, à partir de mai 1944, acceptèrent de les héberger dans leur maison au péril de leur vie et sans rémunération. Les Pariente y vécurent totalement cloîtrés sans voir le jour pendant trois mois, jusqu’à la Libération. Marthe et Mme Pariente cuisinaient la nuit pour éviter que les voisins ne voient la fumée. Renée assurait le ravitaillement et achetait par petites quantités dans différentes fermes pour ne pas attirer l’attention. Pour Gilbert Pariente, l’un des rescapés, la bonté et le courage de Marthe et Renée sont restés une source d’espoir dans l’humanité.      

    Le 30 octobre 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marthe Ladebat-Crestiaà et sa fille Renée Fontaine le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse -  Sud Ouest du 26/06/2006Article de presse – Sud Ouest du 26/06/2006
    19 avril 2018 16:22:35
    Discours de Salomé FontaineDiscours de Salomé Fontaine
    19 avril 2018 16:21:35

    Articles annexes