Dossier n°9539 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Czeslawa KESS

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 17/07/1909
Date de décès : 23/09/1988
Profession :

Henryk KESS

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 25/10/1903
Date de décès : 30/11/1984
Profession : ouvrier mécanicien dans le tricotage
    Localisation Ville : Varsovie ()
    Département :
    Région :

    L'histoire

    Borys Dniestrowski était un juif qui habitait à Varsovie. Son ami Henryk Kess était catholique. Ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, à une époque où ils jouaient ensemble dans la cour de leur immeuble.

    Quand le ghetto fut institué en novembre 1940, Borys et Henryk étaient mariés et avaient fondé une famille. Ils se revirent dans des circonstances très différentes. A cette époque, les deux hommes étaient employés dans l’usine de textile Schultz, une société allemande qui se trouvait dans l’enceinte du ghetto. Henryk se rendit compte immédiatement de la situation critique dans laquelle se trouvait son ami et essaya de l’aider autant qu’il le pouvait en lui donnant de la nourriture et en effectuant des courses pour lui dans la zone « aryenne » de la ville.

    Pendant l’été 1942, suite à la grande déportation des Juifs du ghetto de Varsovie à Treblinka, Henryk, avec l’accord de sa femme Czes?awa, décida de faire sortir du ghetto Borys et sa femme Suzana et de les héberger chez eux pour les sauver de la mort. C’est ainsi qu’un soir de novembre 1942, les Dniestrowski arrivèrent chez la famille Kess, Henryk, Czes?awa et leur fils Janusz âgé de douze ans. Ils vécurent dans un appartement d’une pièce sans toilettes, ni eau courante dans la banlieue de Varsovie.

    Henryk était un bon ouvrier du textile et les deux familles montèrent un atelier pour tricoter des chaussettes et des chandails qu’ils vendaient, ce qui leur permit de survivre pendant les deux années suivantes. Malgré le peu d’espace vital et la peur qui les étreignait, une bonne ambiance régnait dans l’appartement. Janusz se souvint plus tard combien les Dniestrowski exercèrent une influence décisive sur son caractère.

    En juin 1944, avant le déclenchement du soulèvement de Varsovie, la famille Kess se déplaça avec leurs amis juifs vers l’est où le front avançait. Après avoir été libérés par l’Armée russe, ils s’installèrent dans la ville de Lublin où ils réinstallèrent leur atelier qui fonctionna pendant de nombreuses années.

    Le 24 mars 2002, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Henryk Kess et à son épouse Czes?awa.

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