Les Justes
Année de nomination : 2001Elisabeth Eidenbenz
Année de nomination : 2001Date de naissance : 12/06/1913
Date de décès : 23/05/2011
Profession : Enseignante et infirmière
Département : Pyrénées-Orientales
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Elisabeth Eidenbenz
Elisabeth Eidenbenz, institutrice de formation, s’engagea en 1938 en tant que bénévole au service de la Croix-Rouge suisse. Envoyée en Espagne, elle s’occupa d’enfants victimes de la guerre civile dans le cadre du Secours aux enfants. Au moment du retrait des forces républicaines, elle se replia sur la France. Déterminée à poursuivre son œuvre d’assistance, elle ouvrit la Maternité suisse du Secours aux enfants à Elne (Pyrénées Orientales), dont elle fut la directrice de 1939 à 1944. Elle n’avait pas la moindre idée des soins à prodiguer aux nourrissons et encore moins du travail de sage-femme. Mais après un bref cours de formation, « une grande confiance en Dieu » et la conviction que ce qu’elle pouvait offrir aux femmes valait mieux que le régime des camps, elle s’attela à sa tâche. La Maternité abrita d’abord des réfugiées espagnoles et ensuite des femmes juives du camp de Rivesaltes, en sursis de déportation, le temps de l’accouchement, des Tziganes et autres étrangères menacées. Six cents enfants y virent le jour. Guy Eckstein y naquit le 10 octobre 1941. Son acte de naissance qui lui permit de retrouver sa protectrice comporte la mention: « …dressé le 11 octobre 1941, sur la déclaration de Elisabeth Eidenbenz, 28 ans, Directrice de la Maternité suisse à Elne ». Les parents de Guy, Juifs de nationalité polonaise, s’étaient enfuis de Belgique en 1940 avec l’intention de passer en Espagne. Ils s’ étaient arrêtés à Perpignan, sa mère étant enceinte. Elle accoucha à la Maternité d’Elne et y séjourna plusieurs mois avec son bébé. Menacés de déportation, les Eckstein s’enfuirent ensuite à Thuir où un couple de fermiers, les Capdet, cacha son père dans un grenier jusqu’à la Libération. Guy et sa mère y vécurent à découvert jusqu’au jour où ils apprirent leur déportation imminente. Sa mère contacta alors Elisabeth, qui les cacha à la Maternité malgré de périlleuses perquisitions . Elle offrit aussi un lit de convalescente à Rosa Heymann, juive allemande extraite du camp de Rivesaltes et fournit un emploi à sa fille Erna, 16 ans, ce qui les sauva toutes deux de la déportation. D’autres encore bénéficièrent de sa protection. Elisabeth a toujours considéré que « c’était normal, c’était une nécessité d’aider les opprimés et les gens poursuivis ».
Le 18 décembre 2001, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Elisabeth Eidenbenz le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – L'Indépendant du 01/04/2002 2 février 2018 18:06:36 | |
Article de presse – Le Travailleur Catalan du 04/04/2002 2 février 2018 18:05:55 | |
Article de presse – Horizon Sud de Mai 2002 2 février 2018 18:05:08 | |
Invitation cérémonie 2 février 2018 18:04:30 |
Articles annexes
Aucun autre article