Les Justes
Geneviève Blanchot
Année de nomination : 2001Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Gardienne d’immeuble
Edouard Bondoux
Année de nomination : 2001Date de naissance : 27/05/1872
Date de décès : 22/11/1952
Profession : fermier à la retraite
Francine (Lemoine) Bondoux
Année de nomination : 2001Date de naissance : 02/02/1879
Date de décès : 10/09/1950
Profession : fermière à la retraite
Département : Nièvre
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Jacques Czarnobroda, juif étranger vit à Neuilly-sur-Seine pendant la guerre. Il reçoit une convocation qu’il l’invite à se rendre au commissariat pour vérification d’identité. Il est arrêté, amené à la gare d’Austerlitz avec 500 autres personnes. Là il y avait deux trains, l’un en partance pour Pithiviers et l’autre pour Beaune-la-Rolande. Lui est transféré au camp de Beaune-La-Rolande. Il y reste plus de deux mois. Hospitalisé par suite de blessures infligées par un garde, il réussit à s’enfuir et à rejoindre sa famille à Neuilly. Par une camarade de collège de sa sœur Madeleine dont la mère est gardienne d’immeuble à Neuilly, il fait la connaissance de Geneviève Blanchot qui accepte de le cacher malgré les risques encourus. Il va rester pendant trois semaines, caché dans une petite chambre aux volets fermés à quelques mètres de sa loge. Inquiète par les réflexions de certains locataires elle décide en septembre 1941, d’amener Jacques chez ses parents, Francine et Edouard Bondoux, âgés de plus de 70 ans, qui vivent de leur ferme « le Pré du Massé », au village de Glux-en-Glenne. Les Bondoux considère Jacques comme un membre de la famille, ils le soignent car il était arrivé très affaibli. Le Maire du village, cousin de la famille lui fournit une vraie fausse carte d’identité. Il va y vivre pendant quatre mois. Le père et le frère de Jacques réussirent à passer la ligne de démarcation et arrivent à Bergerac. Malgré les supplications de Edouard Bondoux, Jacques décide de les rejoindre. Edouard lui donne alors un vélo pour rejoindre la gare. Il franchit clandestinement la ligne de démarcation et s’installe à Bergerac où il travaille chez un patron résistant, jusqu’à la Libération. Après-guerre, Jacques est retourné à Paris, s’est marié en 1946 et a gardé le contact avec ses sauveurs.
Le 20 décembre 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Francine et Edouard Félix Bondoux et leur fille Geneviève Blanchot le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
En mai 41,à la suite d’une convocation du commissaire de police de Neuilly, M. Jacques Czarnobroda s’est rendu avec son frère pour une vérification d’identité et aussitôt on l’a amené avec d’autres personnes à la gare d’Austerlitz, direction Beaune la Rolande, où il est resté environ 2 mois et demi.
Après une altercation avec un gendarme du camp et une entorse de la cheville, il est transféré à l’hôpital et y reste deux semaines.
Au moment de partir, j’ai demandé à un gendarme si je pouvais aller boire un café avant de repartir au camp il a accepté et j’ai pu donc m’évader.
Arrivé à Paris, un camarade de collège de ma soeur a demandé à sa mère Madame Blanchot de me cacher et je suis donc resté dans une chambre noire pendant 3 semaines, de peur des dénonciations, puis, Madame Blanchot m’a amené chez ses parents à la campagne à Glux en Glenne dans le Morvan. J’y suis resté du 3 septembre 1941 au 28 décembre 1941.
J’en suis parti avec une fausse carte d’identité, j’avais rendez-vous avec un passeur pour franchir la ligne de démarcation, mais ce Monsieur, Monsieur Trèfle n’est jamais venu, il avait été arrêté et déporté. J’ai pu grâce à l’aide d’une autre personne trouver quelqu’un pour me faire passer la ligne de démarcation et j’ai pu rejoindre mon frère à Montmorrillon (Vienne).
Je travaillais à Bergerac et mon patron qui appartenait à la résistance m’a fait entrer dans son groupe et quand Bergerac a été libéré vers août 44, je faisais encore partie de l’armée et j’ai été réformé en novembre 44.
Je suis donc rentré à Paris et depuis j’ai toujours de bonnes relations avec la famille qui m’a sauvé.
Documents annexes
Articles de presse du 22/04/2004 |