Dossier n°9619 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Madeleine Quinquet Touraine

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 03/08/1890
Date de décès : 29/01/1975
Profession : Dirigeante de la pension Bella Vista
    Localisation Ville : Champigny-sur-Marne (94500)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    M. Henri Pallaci

    M. Samuel Saguez

    Lieux de mémoire

    Pension Bella Vista


    Allée des Justes à Jérusalem


    Allée des Justes à Paris


    Sous l’Occupation, Madeleine Quinquet dirigeait, avec son fils Jacques, 20 ans, la «Bella Vista», une pension-internat à Champigny-sur-Marne (Val de Marne), comptant jusqu’à 60 pensionnaires. Parmi eux, elle recueillit 17 enfants juifs qui y séjournèrent entre six mois et deux ans. La question de la filière par laquelle les enfants furent orientés vers son institution est restée sans réponse. Onze de ses protégés ont témoigné de l’action de Madeleine Quinquet, de sa discrétion mais aussi de sa détermination à parvenir à ses fins. Elle réussit, à l’aide d’un fonctionnaire de la mairie de Champigny, à obtenir des titres d’alimentation omettant la mention «Juif », sous le prétexte qu’il s’agissait d’enfants victimes de bombardement. La plupart avaient perdu l’un ou leurs deux parents ainsi que des proches, arrêtés et déportés au cours des rafles; d’autres avaient leur père en captivité. Les enfants conservèrent leur nom et se rendaient à l’école publique. Ils étaient donc facilement identifiables et bénéficièrent de la complicité de leur entourage. Le seul à ne pas être scolarisé fut Henri Salomon Eskenazi, 10 ans, pris en charge à l’internat par un pensionnaire plus âgé. Après l’arrestation de l’un de ses frères et sa fuite avec sa mère, il était resté caché dans une cave dans des conditions inhumaines pendant six mois. Cette expérience traumatisante l’avait rendu aphasique. Il ne recouvrit l’usage de la parole que longtemps après la Libération. Les risques encourus en cachant des enfants juifs étaient énormes du fait de la présence des Allemands dans la ville. L’action de Madeleine fut motivée par son patriotisme et ses valeurs humanitaires. Selon l’un de ses protégés, elle sut prouver avec d’autres que « l’esprit de la France n’était pas celui de Vichy ».

    Le 21 janvier 2002,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Madeleine Quinquet-Touraine le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Champigny, le magazine de la ville N°461 Mai 2014Article de presse – Champigny, le magazine de la ville N°461 Mai 2014
    25 novembre 2014 13:31:35
    Article de presse - Le figaroArticle de presse – Le figaro
    1 avril 2014 18:10:27
    Article de presse - Le parisien du 05/06/2000Article de presse – Le parisien du 05/06/2000
    1 avril 2014 18:09:41
    Article de presseArticle de presse
    1 avril 2014 18:09:01
    Article de presseArticle de presse
    1 avril 2014 18:08:37

    Articles annexes