Dossier n°9626 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georges Volla

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 28/07/1877
Date de décès : 19/05/1949
Profession : Pasteur, Docteur en théologie

Elisabeth (Bernus) Volla

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 02/03/1875
Date de décès : 25/03/1950
Profession : femme au foyer

    L'histoire

    VOLLA Georges et Elisabeth
    Elisabeth et Georges Volla résidaient à Caluire et Cuire (Rhône) avec les trois cadettes de leurs sept enfants (20 à 43 ans). Protestants, Georges avait été pasteur et Elisabeth était issue d’une famille très ramifiée apparentée au pasteur Marc Boegner*. Pendant la guerre, Georges occupait le poste de secrétaire général de la Compagnie du Gaz de Lyon. Les Volla habitaient « un clos » qui comprenait cinq maisons dont la leur et celle du frère d’Elisabeth, Edmond Bernus, ainsi qu’une exploitation maraîchère. En juillet 1940, Georges circulait à bicyclette dans Lyon quand il croisa sur son chemin deux réfugiées qui peinaient sous la chaleur torride à porter leurs valises. Il s’arrêta et engagea la conversation, tout en installant leurs valises sur sa selle et son porte-bagages. Irène Miniewska, 13 ans, moins gênée que sa mère, lui raconta qu’elles étaient juives polonaises, repliées avec l’exode de Besançon à Lyon. Son père était prisonnier de guerre en Allemagne et elles se rendaient au Palais de la Foire, transformé en centre d’hébergement pour réfugiés. Georges les déposa à destination mais, à leur grande surprise, il réapparut le même soir pour les inviter à s’installer chez lui. Emu par la détresse des réfugiées, il était tout simplement reparti demander l’accord de sa famille pour accueillir Irène et sa mère. Les Volla offrirent le gîte aux deux réfugiées pendant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’elles trouvent un logement d’un prix accessible pour elles. Des liens d’amitié se houèrent entre eux ainsi qu’avec le père d’Irène, entre temps libéré de captivité pour raisons de santé. Quand les Allemands envahirent Lyon, Georges invita à nouveau les Miniewski à s’installer chez lui mais ils refusèrent jusqu’au jour de novembre 1943 où des policiers vinrent les arrêter. Tous trois échappés par chance à l’arrestation concrétisèrent l’invitation des Volla qui les ont cachés au rez-de-chaussée de la maison du clos occupée par Edmond Bernus. Ils y restèrent jusqu’à la Libération, avec la protection complice des voisins.

    Le 25 mars 2002, l’Instiut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Elisabeth et Georges Volla le titre de Juste parmi les Nations.

    Famille VOLLA en 1941

    Clos Margnolles, La maison où les juifs ont été cachés

    Cérémonie

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    17 février 2019 12:52:40

    Articles annexes

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