Dossier n°9712 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gabriel Cavanihac

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Haut fonctionnaire au Ministère des Finances

Marguerite Cavanihac

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75012)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Marguerite Cavanihac à droite et la mère de Mme Jaumont

    Gabriel Cavanihac, haut fonctionnaire au Ministère des Finances, résidait à Paris avec sa femme Marguerite. Âgé, le couple était sans enfants et Gabriel décéda avant la fin de la guerre. Pour lui, l’aide aux Juifs était particulièrement compromettante puisque son poste le situait au cœur de l’administration de Vichy et il encourait au moins la révocation de la fonction publique. Mais pour des raisons purement humanitaires, les Cavanihac vinrent en aide à la famille Froguel, des Juifs en danger. Gabriel avait rencontré Mme Froguel à l’occasion d’un contrôle d’impôt et lui avait dit spontanément qu’elle pouvait compter sur son assistance si elle se trouvait en situation difficile. Ce jour advint le 16 juillet 1942. Sous la menace d’arrestation de Juifs étrangers de sexe masculin, M. Froguel et ses deux fils s’étaient réfugiés dans la Nièvre mais Mme Froguel et sa fille Odette étaient restées à Paris. Au petit matin de la rafle du Vel’d’Hiv, elles trouvèrent une cachette dans une fabrique de biscuits au rez-de-chaussée de leur immeuble. Mais le propriétaire qui leur avait laissé ses clés leur demanda de partir avant l’arrivée du personnel. Elles en sortirent et se rendirent en métro au domicile des Cavanihac qui les reçurent comme des membres de la famille. Le couple les hébergea, les nourrit et les réconforta pendant 8 jours. Elles décidèrent alors de rejoindre leur famille dans la Nièvre. Gabriel partit leur acheter leurs billets à la gare d’Austerlitz, à ses frais. Il les accompagna au train, les installa dans un wagon et attendit jusqu’à leur départ. Elles passèrent en zone libre, saines et sauves. Après la guerre et la mort de son mari, Marguerite déjeunait chaque semaine chez les Froguel qui maintirent avec elle des contacts réguliers et lui vouaient une grande affection et une profonde reconnaissance pour avoir sauvé Odette et sa mère de la grande rafle.

    Le 6 mai 2002, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Marguerite et Gabriel Cavanihac le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 12 mois.