Les Justes
Année de nomination : 2002Bernard Louault
Année de nomination : 2002Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermier
Jeanne (Durand) Louault
Année de nomination : 2002Date de naissance : 15/07/1912
Date de décès : //
Profession : Fermière, mère de 4 enfants
Département : Indre-et-Loire
Région : Centre-Val de Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
famille LOUAULT
Jeanne-Marie et Bernard Louault, cultivateurs, vivaient au lieu-dit Norcay, commune de Chédigny (Indre-et-Loire) avec leurs quatre enfants et les grands’parents paternels. Leur ferme isolée se trouvait à une centaine de mètres au sud de la ligne de démarcation. Catholiques pratiquants, ils s’opposaient à la guerre de 1939-1940 qui s’inscrivait pour eux dans le souvenir douloureux de celle de 1914-1918. Le père de Jeanne-Marie avait été tué au front et sa grand’mère vivait sa troisième guerre: celle de 1870, celle de 1914-1918 qui lui avait pris son fils et celle-ci qui avait mobilisé son petit-fils. En mars 1942, un voisin se présenta à leur ferme, accompagné de deux jeunes gens. Il leur présenta Ernest Braunschweig, 19 ans, et son frère François, 18 ans, des Juifs ayant fui l’Allemagne après la Nuit de Cristal et l’internement de leur père à Dachau. Leur frère aîné s’était engagé dans la Légion Etrangère, et, démobilisé, avait trouvé un emploi dans une ferme voisine. Ernest et François avaient subi l’internement dans divers camps et furent libérés comme ouvriers agricoles. Leur mère et leur sœur se cachaient dans les environs. Informé des persécutions des Juifs et pensant qu’ils pourraient contribuer aux travaux des champs, Bernard embaucha les deux garçons. Il les logea dans une petite maison inoccupée. François travailla à ses côtés et Ernest chez une voisine, Mme Thibauld, veuve dont les deux fils étaient prisonniers en Allemagne. «Nos deux garçons», comme les appelait Jeanne-Marie, étaient travailleurs et courageux et s’intégrèrent rapidement à la famille Louault. Un matin de novembre 1943, le calme de la ferme fut troublé par un bruit de camion de la Gestapo qui venait les arrêter sur dénonciation. Entendant le bruit du moteur, François sauta par la fenêtre et se cacha dans les bois. Ernest, menotté, profita d’un virage pour fausser compagnie à ses ravisseurs. François fut hébergé plusieurs jours chez les Louault jusqu’à ce que Bernard lui trouvât une solution chez un ami, M. Prouteau*, avant de rejoindre le maquis. Ernest prit lui aussi le maquis où il retrouva son frère aîné. Ils combattirent jusqu’en mai 1945 et, démobilisés, revinrent rassurer les Thibault sur leur sort et gardèrent des liens solides avec leurs sauveurs.
Le 6 mai 2002, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Jeanne-Marie et Bernard Louault le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
HOMMAGE A UNE JUSTE JEANNE LOUAULT 27 janvier 2017 07:26:24 | |
Invitation cérémonie 27 janvier 2017 07:26:19 | |
Article de presse – La Nouvelle République du 18/06/2003 27 janvier 2017 07:26:18 | |
Article de presse 27 janvier 2017 07:24:24 |
Articles annexes
Aucun autre article