Dossier n°9724 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Eugènie Décremps Sarroy

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 12/02/1902
Date de décès : 23/04/1984
Profession : Sans profession

Louis Décremps

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 27/02/1901
Date de décès : 22/12/1958
Profession : Mécanicien, Maire
    Localisation Ville : Saint-Gery (46330)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Eugénie Décremps
     

    Louis Descremps
    Eugénie et Louis Jules Descremps, mécanicien, résidaient à Saint-Géry (Lot) avec 2 de leurs trois enfants. Louis y assumait la charge de maire et de ce fait put apporter une aide décisive à la famille Kouperman. Richard Kouperman et 11 de ses proches (grand’parents, cousins et leurs enfants) s’étaient enfuis de Belgique en 1942 et refugiés à Montauban. Les rafles des Juifs étrangers de la zone sud sévissant, quelqu’un leur conseilla de se replier à Saint-Géry et de s’adresser aux Descremps, avertis de leur arrivée. Louis munit immédiatement Richard de faux papiers d’identité au nom de « Delporte ». Il fit de même pour ses proches qui se sentirent ainsi en sécurité. Il trouva deux maisons à Cahors où ils purent se loger. Richard, considéré en plus grand danger du fait de son âge, plongea dans la clandestinité. Les Descremps le recommandèrent auprès de la famille Dols, agriculteurs habitant à Bouziès-Bas, qui l’embauchèrent comme ouvrier agricole. Eugénie Descremps se chargea de faire parvenir régulièrement une partie du salaire de Richard à ses proches restés à Cahors pour qu’ils puissent couvrir leurs frais de subsistance. Par son intermédiaire et ses voyages incessants, ils maintinrent des contacts constants. Les Descremps aidaient aussi la Résistance et étaient informés des opérations policières. Quand ils estimèrent que la cache de Richard chez les Dols les mettaient en péril, ils le firent « disparaître » en d’autres endroits sûrs. Le 5 mai 1944, le malheur frappa les Kouperman logés à Cahors et quatre d’entre eux furent arrêtés. Richard voulut se rendre pour être échangé contre ses proches. Les Descremps réussirent à l’en dissuader, le convainquant que personne ne serait de toutes façons relâché et qu’eux-mêmes seraient alors compromis. Richard resta caché jusqu’à la Libération et ensuite maintint des liens durables avec ses sauveurs auxquels il voua une grande reconnaissance.     

    Le 16 février 2003, l’institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Eugénie et Louis Jules Descremps le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Dépêche du midi du 25/11/2004Article de presse – La Dépêche du midi du 25/11/2004
    1 janvier 2018 10:53:15
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    1 janvier 2018 10:52:36

    Articles annexes

    Aucun autre article