Dossier n°9729 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Joseph Labussière

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 01/03/1909
Date de décès : 03/06/1999
Profession : paysan

Yvonne Labussière Labarre

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 22/03/1914
Date de décès : 14/02/1999
Profession : paysan
    Localisation Ville : Darnac (87320)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Joseph Labussière
     

    Yvonne Labussière
    Yvonne et Joseph Labussière résidaient aux Forges par Darnac (Haute-Vienne) et y exploitaient une petite ferme. En juillet 1943, ils accueillirent sous leur toit Jacques Kelz, un enfant juif de 11 ans, qu’ils gardèrent jusqu’à la Libération afin de le sauver de la déportation. Ils le présentèrent comme un enfant dont les parents avaient été tués dans les bombardements et placé chez eux par l’Assistance Publique. De fait, la famille Kelz était originaire d’Anvers et s’était enfuie à Pau à cause de l’invasion allemande. Le père, la mère, leur fille et Jacques furent arrêtés par la gendarmerie française en août 1942 et internés à Gurs et Rivesaltes. L’OSE réussit à extraire Jacques de ce dernier camp alors que ses proches furent déportés à Auschwitz et mis à mort. Quand en 1943 l’OSE dut disperser les pensionnaires de ses homes, Jacques fut convoyé par ses soins chez les Labussière. Le couple le considéra comme son propre fils. Il avait lui-même un fils du même âge et ne fit aucune différence entre les deux garçons. Jacques se souvient qu’il reçut la même affection et les mêmes soins, faisant « tout naturellement partie intégrante de cette famille généreuse ». Malgré les risques et leur condition modeste, les Labussière subvinrent à tous les besoins de Jacques. Ils utilisèrent les cartes d’alimentation de leur propre fils pour éviter que le secrétaire de mairie qui s’intéressait trop à son identité n’en approfondisse les origines. Repris en charge par l’OSE à la Libération, il continua à entretenir des relatives d’affection avec ses sauveurs envers qui il garda une grande reconnaissance.    

    Le 30 mai 2002, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Yvonne et Joseph Labussière le titre de Juste parmi les Nations. 

     

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